Presse anar…
Anarlivres accueille ici tous les périodiques anarchistes conservés à l’Institut de recherche sociale (60, rue des Francs-Bourgeois, 75003 Paris), réalisé sous la direction d’Hélène Strub. La-presse-anarchiste.net propose un certain nombre de numéros numérisés de la presse de combat.
Roussel, Coolus, Vuillard et Vallotton
de gauche à droite : Ker-Xavier Roussel, Edouard Vuillard, Romain Coolus et Félix Vallotton en 1899
Harengs frits au sang
Harengs frits au sang
par Jean Duperray Préface d’Éric Dussert
Illustrations de Vincent Vanoli
Collection L’Alambic
Le livre que vous venez de saisir au milieu de l’étal n’a le goût d’aucun autre. Roman à intrigue policière pour les uns, chant populaire à la verve fabuleuse pour les autres, il interdit tout classement, stupéfiant d’inventions et de richesses.
Le très rare et méconnu Jean Duperray s’est fait avec Harengs frits au sang le romancier délectable d’un fait divers sanglant pour lequel il a inventé une langue à même d’en saisir l’intensité et l’énergie, une langue inattendue et terriblement musicale. La fascination qu’il éprouvait pour la foire, le cirque, le divertissement et l’expression populaire, doublée d’une attirance pour la subversion, la transgression voire la révolution se déploie dans ce récit dramatique et palpitant.
Il pourra paraître âpre, noueux, corsé aux âmes sensibles, qui ne s’étonneront pas de ce qu’il contient de spectaculaire ou de râpeux. La fiction selon Jean Duperray n’a rien d’une bluette. « Du brutal » aurait dit Michel Audiard.
Une redécouverte goûteuse et sanguine.
EAN 13 : 9-782916-1416-02
320 pages
Prix : 15 €
CONTES D'UN BUVEUR D'ETHER
Parution des CONTES D’UN BUVEUR D’ETHER réédité par les Editions du Chat Rouge. Préface : « La première gorgée d’éther« , par Gérald Duchemin. Illustration de Félicien Val.
Présentation de l’éditeur :
C’était l’époque où l’air que je respirais était empoisonné par d’horribles présences et où je me mourais exténué par d’incessantes luttes contre l’inconnu, à demi fou d’angoisse au milieu de blêmes rampements d’ombres et d’innommables frôlements.
Jean Lorrain (1855-1906) se voit toujours escorté par toute une brocante de titres : décadent, » fanfaron du vice « , journaliste le mieux payé de Paris, excentrique, langue de vipère, éthéromane, lutteur de foire, provocateur, infréquentable. Par bonheur, Lorrain n’a jamais démérité ; il encourait la réprobation avec entrain, et même quelque orgueil. Mais aujourd’hui, ce paravent de scandales ne doit pas faire oublier l’écrivain prodigieux qu’il fut.
En 1895, il publia Contes d’un buveur d’éther. Ce recueil de neuf histoires donne du Paris Fin de siècle une vision hallucinante, fantastique, entre cauchemar et réalité. Lorrain interroge alors crânement le néant de cette vie.
Préface, La Première gorgée d’éther, par Gérald Duchemin
Collection La Merveille
Illustration de Félicien Val
Recueil de 120 pages, format 10 x 19 cm
Papier Bouffant 90g
Sous belle jaquette couleur Vert d’eau (160g), à forte teneur en coton.
ISBN 978-2-916202-03-7
Prix : 15 €
Maupassant à Aurillac
Bon, si vous aimez vous baigner dans les hippies, et qu’accessoirement, vous aimez la prose de Maupassant, lecture vocalisée déjantée d’une nouvelle de Maupassant, « Sur l’eau », par les z’OMNI – Objet Musical Non Identifié, au Festival International de Théâtre de Rue d’Aurillac – Cies de Passage, au Bar du Cantal, à 21h30…
Marc Stéphane
Le nom de Marc Stéphane évoque surtout Ceux du trimard, un chef d’œuvre qui, avant le Voyage au bout de la nuit de Louis-Ferdinand Céline, a donné au langage parlé, au langage du peuple, un statut littéraire. Ce roman, qui flirta avec le prix Goncourt en 1929, révélait une personnalité hors du commun. Anarchiste par tempérament plus que par idéologie, farouchement indépendant, définitivement rebelle à tout ordre établi, écrivain à l’humeur vagabonde, à la plume féconde et haute en couleurs, Marc Stéphane était aussi l’homme des coups de tête et des coups de coeur. Pacifiste et antimilitariste, il s’engage pourtant en 1914 (à 44 ans !), et pas pour faire de la figuration : c’est aux premières loges, dans les tranchées devant Verdun parmi les chasseurs du légendaire colonel Driant, que l’on retrouve, en février 1916, celui qui se proclamait un « désillusionné » doublé d’un « ennemi du peuple et des lois »… L’un des rares miraculés de la terrible attaque allemande, celui que ses jeunes frères d’armes surnommaient affectueusement « grand-père » sera fait prisonnier, et c’est en captivité qu’il écrira Ma dernière relève au bois des Caures. Le résultat : un Marc Stéphane très en verve, débordant d’invention pour souligner d’un rouge ironique et vengeur la bêtise de l’« ubureaucratie » et du commandement en chef, mais toujours attentif au détail humain, du plus drôle au plus émouvant et au plus tragique. C’est avec une belle sobriété que Marc Stéphane évoque par contre la figure du colonel Driant, auquel il reconnaît autant d’humanité, de franchise et de courage que de naïveté, et les pages où il décrit le quotidien des « tranchériens » offrent une vision de la guerre bien différente de celle que propageaient alors les officines de « bourrage de crâne » ! Pour toutes ces raisons, ce livre jamais réédité depuis 1929 reste l’une des chroniques les plus justes et libres d’un des épisodes phares de la Grande Guerre. Ma dernière relève au bois des Caures sera une vraie révélation pour les passionnés d’histoire et de littérature, et une occasion pour tous de découvrir une oeuvre libre et forte, « d’une verdeur splendide, qui n’a pas fini de nous tenir en haleine ».
Collection « Les Immortelles » La collection « Les Immortelles » donne une nouvelle vie à de grands textes d’histoire ou de mémoire devenus introuvables, en les enrichissant de notes et de commentaires qui en facilitent l’accès au lecteur d’aujourd’hui.