Petits cauchemars
Camaret-sur-Mer
André Laurie
Le Rocambole n°51 : André Laurie
Bulletin des amis du roman populaire, Les Belles lettres, 2010.
Présentation de l’éditeur :
Annoncé depuis plusieurs années, voici le dossier « André Laurie ». Certes, ce n’est pas l’ensemble des activités de l’individu Paschal Grousset qui est présenté ici, mais la partie de son oeuvre romanesque publiée sous le pseudonyme d’André Laurie. Un dossier qui propose des éclairages sur les divers aspects de cette oeuvre et sur les divers genres qu’elle traverse, et il pose en filigrane la question de l’oubli de cette oeuvre : peut on lui trouver une explication ?
A la suite de ce dossier, les « Révélations de Rocambole » se présentent toujours aussi riches et variées. Signalons en particulier un survol des Editions de l’Arabesque, avec les témoignages de trois de ses auteurs aux nombreux pseudonymes. Une autre maison d’édition est également « révélée », les éditions Colbert créées Jean d’Agraives qui est bien connu comme romancier, mais moins comme éditeur. Et aussi des révélations sur Terry Stewart, les éditions Dumas, la collection belge « Nos secrets », etc.
Un numéro aussi indispensable que les précédents !
La littérature d'art
La « Littérature d’art » : entre critique et création.
Sous la direction de Joëlle Prungnaud.
Lille : Université Charles-de-Gaulle, coll. « UL3 », 2010.
Présentation de l’éditeur :
Centré sur la relation entre art et écriture, le présent recueil issu d’une Journée d’Etudes s’intéresse aux modalités de passage entre critique et création : dans quelles conditions et à partir de quand le commentaire sur l’oeuvre d’art devient-il véritablement créateur ? Comment atteindre cet au-delà de la visée critique pour faire oeuvre littéraire ? Et pour quel bénéfice ? L’expression art-literature, utilisée par Oscar Wilde en 1889, a été retenue pour constituer le point de départ de la réflexion, parce que son occurrence est symptomatique d’un changement notoire et parce qu’elle est riche de potentialités novatrices.
Diversement rendue par la traduction : « écrits littéraires sur l’art » ou « littérature artiste », la « littérature d’art » se développe et s’affirme à partir de la seconde moitié du XIXe siècle et entend s’affranchir d’une conception trop étroite de la critique d’art. Elle est nourrie par les peintres eux-mêmes, qui ont recours à l’écriture pour se réapproprier le discours sur leurs propres oeuvres et résister à l’emprise des critiques professionnels.
Elle est pratiquée par les écrivains comme une réponse au travail des peintres dans un processus d’échange et de rencontre, ou dans un rapport de tension vers l’image. Qu’ils explorent les écrits d’artistes ou diverses formes de textes sur l’art, les articles réunis dans cet ouvrage tentent de saisir cet entre-deux de l’esthétique et de la littérature, de la critique et de la création, pour en dégager les finalités : recherche poétique d’une correspondance entre les images et les mots, pratique de la description créatrice, expression d’une création personnelle encore en devenir, expérience des limites du langage…
Une intention franchement polémique peut aussi gouverner l’écriture quand l’oeuvre ou le contexte s’y prêtent. Si le recueil fait la part belle à la peinture, il se tourne aussi vers d’autres arts en interrogeant tour à tour la littérature d’art mélomane et le discours sur l’architecture. Porté par un esprit d’ouverture comparatiste, il se situe au croisement de plusieurs disciplines et conjugue divers domaines linguistiques et culturels, du XIXe siècle à nos jours.
L'Oeil bleu #11
L’Oeil bleu, n° 11, juin 2010
« F.-B. de Bucé, Tristan Corbière, Gustave Le Rouge, André Veidaux »
104 pages, tirage limité à 150 exemplaires, 12 euros
Présentation de l’éditeur :
Dans cette onzième livraison de L’Oeil bleu, le lecteur trouvera la deuxième et dernière partie (voir L’Oeil bleu, n° 10) des recherches biographiques et bibliographiques de Paul Schneebeli sur le poète et théoricien anarchiste André Veidaux (1868-1927). Ce travail est suivi d’un autre article de Paul Schneebeli révélant la polémique qui eut lieu en 1897 entre André Veidaux et Lugné-Poe, alors directeur du Théâtre de l’oeuvre, autour du projet de mise à la scène d’un drame social rédigé par le premier : La Chose filiale, première partie d’une trilogie (La Famille). Bien que publiée cette même année, la pièce ne fut finalement jamais jouée. Sur la fin de sa vie, Veidaux délaissa l’anarchie pour l’écriture poétique, autour de laquelle gravite le reste du sommaire de cette livraison de L’Oeil bleu. Le numéro s’ouvre sur un article de Benoît Houzé consacré aux activités artistiques extrapoétiques de Tristan Corbière. Nous découvrons le poète breton en dessinateur et en designer. Corbière aurait notamment commandité la réalisation d’un monumental lit sculpté aux motifs aquatiques. Benoît Houzé nous livre en outre un poème inédit de Corbière – retrouvé et publié de manière confidentielle en 1950 mais aussitôt oublié –, ainsi qu’un témoignage inconnu sur Corbière, par le romancier Louis Noir.
Suit la publication de l’oeuvre poétique complète de Gustave Le Rouge, réunie et annotée par Henri Bordillon. Si Gustave Le Rouge connut le succès grâce à la publication de romans populaires, il se voulut poète durant sa jeunesse. Très influencé par Verlaine, qu’il fréquenta assidûment jusqu’à la mort de ce dernier en 1896, il cessa cependant d’écrire de la poésie en 1902 pour se consacrer à l’écriture romanesque. L’édition de cette oeuvre – bien que cette dernière ne comporte que vingt-trois pièces – nous permet d’assister au mûrissement et à l’affermissement de l’inspiration poétique de Le Rouge, jusqu’au soudain abandon de la versification. En composant Kodak en 1924 autour d’extraits du Mystérieux docteur Cornélius de Gustave Le Rouge, Blaise Cendrars voulut prouver à ce dernier que ce roman était aussi l’oeuvre d’un poète : sans doute ignorait-il tout de l’ancienne production poétique de son ami romancier.
Enfin, la bibliographie des revues est consacrée à La Revue d’un Passant, qui vient compléter le travail entrepris autour de cette revue à la trajectoire si étonnante – dont, rappelons-le, Le Rouge fut un temps secrétaire de rédaction – et de ses deux artisans principaux : F.-B. de Bucé (voir L’Oeil bleu, n° 2) et Adolphe Gensse (L’Oeil bleu, n° 9). Cette bibliographie est suivie de quatre sonnets de F.-B. de Bucé qui livrent le versant littéraire des aspirations sociales de l’auteur de l’utopique « projet de loi pour l’abolition de la misère » de 1903 : « La loi du Home ».
Contact :
Association « L’oeil bleu » :
59, rue de la Chine – 75020 Paris
associationoeilbleu@yahoo.fr
Sommaires et commandes :
http://www.remydegourmont.org/dialogue_amateurs/oeilbleu/notice.htm