Une page est tournée
On vous a déjà parlé de la sortie du livre de Caroline, Les Briseurs de formules consacré aux écrivains anarchistes en France à la fin du XIXe siècle. Il sera présenté le samedi 13 décembre à partir de 18 heures à l’Espace Louise Michel (42ter rue des Cascades, Paris XXe, mo Pyrénées). Vous y entendrez sûrement parler de Georges Darien, Victor Barrucand, Emile Pouget, Zo d’Axa, Georges Eekhoud, Han Ryner, Octave Mirbeau, Jules Vallès, Louise Michel, Malatesta, Charles Malato, Bernard Lazare, Séverine, Mécislas Golberg, André Léo, Jean Grave, Sébastien Faure et tant d’autres…
Caroline GRANIER Les Briseurs de formules. Les Ecrivains anarchistes en France à la fin du XIXe siècle. — Coeuvres-et-Valsery, Ressouvenances, 2008, 469 p., 35 euros.
Ressouvenances
3, rue de la Cidrerie
02600 Coeuvres-et-Valsery
03 23 55 36 97
Si vous voulez en savoir un peu plus sur l’Homme roux et quelques autres rares titres de Rachilde, faites donc un petit détour par chez Christian Laucou des éditions du Fourneau et de Fornax. Nous y avons appris en plus « la sortie probable, courant 2009, d’une version revue et corrigée de la Bibliographie de Rachilde (t. 1, œuvres en volume, plus de 300 p.), terminée en 1994 et jamais commercialisée » du même Christian Laucou. Ca ne vous aidera pas à passer la crise, mais quand même !
Pire fiction est une petite maison d’édition basée à Roubaix et qui réalise des livres à la main avec en couverture une estampe originale à la manière des cordels brésiliens. Chaque titre édité est imprimé à 50 ou 100 exemplaires. Voici comment ils définissent leur travail :
« En ces temps de confusions extrêmes de la pensée et des sensibilités, les empires industriels ont profité du règne de l’argent pour pervertir certains éditeurs qui se sont laissés séduire et ont perdu toute crédibilité et liberté. Pour rétablir la vérité, il faut regarder ailleurs, au Brésil, là où les hommes avec leur tête et leurs mains ont créé un objet populaire simple et évident : le cordel ! Mi-livre, mi-tract, ou encore affiche que l’on déploie en la dépliant dont la couverture est gravée sur bois au canif. C’est cette forme vivante, ici que nous reprenons, mais dans notre zone post-industrielle et urbaine. »
Nous ne pouvions que saluer le travail de ces amoureux du livre et des idées d’autant plus qu’ils ont superbement réédité en avril 2008 La Vénus à la fourrure de Sacher-Masoch dans une traduction d’Aude Willm et avec en couverture une estampe d’Alexis Trousset.
Vous pourrez découvrir ou redécouvrir les livres de Pire Fiction SAMEDI 13 ET DIMANCHE 14 Décembre de 13h à 18h à la chambre de commerce et d’industrie à Lille place du théâtre (opéra) et vous taper ainsi le centre ville en période de fêtes de fin d’année. Chouette !
Avait lieu du 31 Octobre au 2 Novembre dernier, à l’Université de Chypre de Nicosie, un colloque international ayant pour intitulé AutoBioPhagies. Avec entre autres une communication de Francisco Domínguez Gonzáles (Université de Saragosse), intitulée Biofiction chez Huysmans: chronique d’une démangeaison, mais aussi Vampirisme et aberration sadienne. Carmelo Bene dramaturge : l’art de dévorer l’autre, de le dire, de le mettre en scène de Beatrice Barbalato (Université catholique de Louvain), La belle indifférence du dégoût. La pensée de l’hystérie, par Michaela Niculescu (Université de Bucarest), Digestion et indigestion de l’Histoire : santé à toute épreuve de Chateaubriand, maux de ventre chroniques de Sand par Marie-Christine Garneau de l’Isle-Adam (University of Hawaii, Manoa) ou Menace et triomphe de l’organique : un aspect de l’écriture intime de Paul Valéry par Fabienne Mérel (Institut des Textes & Manuscrits modernes CNRS), et L’estomac de Nietzsche, Klossowski et moi : expérience et identification par Thierry Tremblay (Université Charles de Prague). Nous espérons les actes !
Le N°8 (décembre 2008) du Grognard est (enfin) disponible.
L’exemplaire est à 7 € (frais de port inclus). La commande est à passer auprès des éditions du Petit Pavé, par mail : editions@petitpave.fr ou par courrier : Éditions du Petit Pavé – Boîte Postale 17 – 49320 Brissac-Quincé – FRANCE
AU SOMMAIRE :
– Alain Nadaud : La Peau des anges
– Mitchell Abidor : American rebels : Henry Louis Mencken
– Yves Plamont : Géométrie (poème)
– Stéphane Beau : Contingences 10 & 11
– Goulven Le Brech : Entretien avec Olivier Salazar-Ferrer # 1 (sur Fondane)
– Benjamin Fondane : Refus du poème (poème)
– Pascale Arguedas : Une Bouteille à la neige
– Émile Faguet (1847-1916) : Les écrivains obscurs
– Pascal Pratz : Le Retour de Nietzsche l’éternel
– Thomas Vinau : Du Courage (poème)
– Stéphane Prat : Jack London & John Barleycorn
– Sébastien Clivillé : La Barbe du prophète (poème)
– Goulven Le Brech, Pascale Arguedas, Stéphane Beau, Stéphane Prat : Du côté des livres.
Quelques pages de ce n°8 sont lisibles en pdf sur le site du Grognard.
Pour connaître les conditions d’abonnement ou d’adhésion à l’Association LE GROGNARD, ou pour proposer un texte il suffit d’envoyer un mail à cette adresse : revue.le.grognard@ gmail.com
Mercredi 03 Décembre 2008, 19 heures
Soirée Littéraire à l’occasion de l’expo Echappées nordiques aux Musées des Beaux-Arts de Lille:
Lecture au M.B.A. de « Les gens de Hemsö », de August Stinberg, (traduction de Jean-Jacques Robert).
Présentation par Elena Balzamo, essayiste et traductrice, auteur de nombreuses études et traductions d’August Strindberg.
Entrée gratuite.
Et en parlant de Strindberg, bientôt une surprise aux Ames d’A.
Vous trouverez de nombreux ouvrages d’occasion ici, dont celui-ci :
RHEIMS M. L’art 1900 ou le style Jules Verne
Arts et Métiers Graphiques, 1965, in-4, 428 pages. Cartonnage toilé illustré en couleurs (très petits manques superficiels aux parties extérieures des champs inférieurs des plats), nombreuses photographies héliogravées en noir et blanc hors et dans le texte, quelques photographies et illustrations en couleurs contrecollées dans le texte, illustrations en noir et blanc hors et dans le texte. EDITION ORIGINALE.
Introduction. Arts de la maison : Architecture ; Architecture commerciale ; Décor de pierre et de fer forgé ; Le chauffage ; La serrurerie ; L’art sanitaire. Peinture et sculpture : Peinture ; Sculpture. Arts appliqués : Meubles et décorations ; Céramique ; Le verre ; Eclairage ; Papiers peints, tapisserie ; Les bibelots ; Les bijoux ; Frivolité et mode ; Typographie, reliure ; Affiches ; La gravure ; La médaille ; Les machines ; Art religieux et art funéraire. Index. Remerciements. Table des photographies.
Les combats républicains de la Revue Blanche (1891-1903) : en voilà un titre qui fait envie ! Quand le « littéraire » rencontre le « culturel », vaste dispositif de neutralisation sociale, ça donne ce genre de provocation : une pignolade bon ton chez les sénateurs ! A l’heure où les anarchistes sont redevenus une menace, ça se lustre le palais au Sénat autour, entre autres, de l’attentat du restaurant Foyot, le 4 avril 1894, à deux pas de là. Pour sûr, Fénéon ou Péguy, pour ne citer qu’eux, aurait adoré ce genre de pantalonade ! Ceci dit, on reste fidèle en cela à l’esprit de la revue Blanche dont la spécialité fut davantage le grand écart que le saut périlleux. Quoiqu’elle donna aussi dans le saut carpé. Mais avec grâce. Ce qui n’enlève rien aux combats qu’ont mené ses plumes. Pour notre part, espérons qu’il y aura des petits fours et du champagne. Histoire de trinquer à la santé d’Auguste Vaillant, d’Emile Henry et des inculpés du 11 novembre.
La bombe du café Terminus est la réponse à toutes vos violations de la liberté, à vos arrestations, à vos perquisitions, à vos expulsions en masse d’étrangers, à vos guillotinades. Mais pourquoi, me direz-vous, aller s’attaquer à des consommateurs paisibles, qui écoutent de la musique et qui, peut-être, ne sont ni magistrats, ni députés, ni fonctionnaires ?
Pourquoi ? C’est bien simple. La bourgeoisie n’a fait qu’un bloc des anarchistes. Un seul homme, Vaillant, avait lancé une bombe; les neuf dixièmes des compagnons ne le connaissaient même pas. Cela n’y fit rien. On persécuta en masse. Tout ce qui avait quelque relation anarchiste fut traqué. Eh bien ! puisque vous rendez ainsi un parti responsable des actes d’un seul homme, et que vous frappez en bloc, nous aussi, nous frappons en bloc.
Emile Henry, Voilà pourquoi j’ai frappé dans le tas.
Le programme :