A.F vaincra !
« Admettre la corruption de l’armée, c’est croire à la corruption de la nation elle-même. Accuser les sous-officiers de vol et concussion, c’est accuser ces modestes travailleurs qui, dans nos administrations tant privées que publiques, dans nos usines, dans nos ateliers auxiliaires de cette prospérité dont notre immortelle Exposition a donné un éclatant témoignage.
(…) Il nous est douloureux de nous étendre sur un pareil sujet, et, sans notre désir ardent de ne pas laisser debout une seule des poutres de cet échaffaudage de carton qu’est Sous-offs, nous nous arrêterions ici. D’ailleurs le sujet que nous traîtons maintenant est d’une gravité exceptionnelle. Il ne suffit plus de donner un aperçu du livre, il faut en citer des passages entiers, pour n’être point taxé d’invraisemblance et de parti pris dans sa réfutation. Laissons la parole à M. Descaves. Puisqu’il a osé porter le vilebrequin du cynisme dans le tonneau de la honte, qu’il en boive l’amère liqueur.
(…) page 201 :
« C’était jour de repos officiel, jour de trêve. Le gros numéro et le numéro matricule prenaient campos. La Prostituée suspendait l’adultération du sang français que la patrie lui abandonne, quand ses chantiers de carnage n’en ont pas soif. »
C’est encore le 14 juillet qu’on n’a pas honte de choisir pour lancer un crachat à la face de la Patrie. O jour anniversaire de la prise de la Bastille, jour immortel, où le sang d’un peuple secouant ses chaînes a scellé le monument de la Liberté future, c’est en vain que des reptiles visqueux essayent de te souiller de leur bave ; tu es un soleil radieux et sans tâche, qui planes trop haut dans les cieux modernes pour que l’outrage puisse t’atteindre jamais !
Une imagination en délire aura beau vouloir te représenter, fête auguste, comme une odieuse saturnale, comme une priapée abjecte, tu n’en resteras pas moins le grand jour, sacré entre tous, où pas un français – si ce n’est peut-être M. Descaves- n’oserait se déshonorer par une intempérance qui ferait la joie de nos ennemis ! Ils ne sont pas nés en France, les ivrognes du 14 Juillet ! «
Georges Darien, Edouard Dubus, Les Vrais sous-offs : réponse à M. Descaves
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14/07/2008