Cashel Byron
Alice Carew, jeune aristocrate au sans-façon charmant et à la minceur ondulante, tombe folle amoureuse d’un Hermès marmoréen au langage abominable, athlète frémissant et terrible : Cashel Byron, champion du monde de boxe, à mille lieues du gentleman anglais. Cashel l’aime en retour de tout son cœur, le grand souffle y est, mais « les autres veulent pas ! » Alors avec son âme sur ses lèvres, le combattant va parler fort pour dominer l’incohérent tumulte. En vain… Car comme l’écrit George Bernard Shaw (Nobel 1925), un rictus d’agonie aux lèvres : « La démence qui raisonne est la pire de toutes, parce qu’elle est armée contre la raison. » Mais l’amour ancien, blessé à mort, durera encore par ses fibres tenaces.
LE BIZARRE ET L’OMINEUX
À partir de l’évocation d’objets culturels aussi divers que la fiction littéraire (Lovecraft, Wells, Dick) et cinématographique (Kubrick, Nolan, Lynch), ou encore puisant auprès de certaines figures importantes des musiques populaires (Eno, The Fall), le critique culturel et théoricien Mark Fisher interroge les notions d’étrangeté, d’inconnu ou de bizarre, comme autant de modalités de l’aliénation contemporaine.
Après Le réalisme capitaliste, Spectres de ma vie (Entremonde) et Désirs postcapitalistes (Audimat), ce texte marque par sa profondeur esthétique et conceptuelle. L’occasion de définitivement imposer Fisher (1968-2017) comme l’un des grands noms de la théorie critique contemporaine.
L’artiste et la politique
L’artiste et la politique recueille deux essais de Virginia Woolf : « Pourquoi l’art suit la politique aujourd’hui » (1936) et « La tour penchée » (1940).
Ces deux essais sont écrits dans un contexte troublé, Virginia Woolf repense la création et l’écriture dans une Europe en plein bouleversement. « La tour penchée » s’impose comme l’un des textes théoriques les plus importants de Virginia Woolf dans la mesure où elle propose une déconstruction mordante de la masculinité et en particulier de la manière dont ont été formés les intellectuels anglais jusqu’à la veille de la Seconde Guerre mondiale.
Traduit de l’anglais, préfacé et annoté par Justine Rabat.
La Mouche
Dans les années 60, au cœur d’un village, Robert vit avec sa maman Odette. La relation mère-fils est inquiétante et désopilante à la fois, un clin d’oeil à l’épisode « La soucoupe et le perroquet » de l’émission Strip-tease.
La cinquantaine, dégarni, bedonnant, Robert passe le plus clair de son temps enfermé dans le garage où il tente de mettre au point la machine à téléporter. On assiste au quotidien de ce drôle de couple, ponctué par des expériences de téléportations plus ou moins réussies.
Comme dans le film de Cronenberg, tiré lui-même de la nouvelle de George Langelaan, Robert va tenter de se téléporter, mais une mouche s’est glissée dans la machine, et l’apprenti scientifique va peu à peu se transformer en insecte géant. Ses transformations physiques et mentales ne seront pas sans rappeler celles de Gregor dans La Métamorphose de Kafka. Robert va se déshumaniser peu à peu pour devenir une bête capable de grimper au mur, poussée par une recherche insatiable de nourriture.
Travail corporel, effets spéciaux, esthétique du temps des prémices de l’informatique, La Mouche est un laboratoire d’expérimentations scéniques et visuelles, un extraordinaire terrain de jeu.
Valérie Lesort et Christian Hecq
La flemme
Belle, sauvage, cruelle, inutile, Dominique n’a en tête que le quart d’heure qu’elle vit, et qu’elle dévore comme un chancre à pattes juste pour dire « merde ! » Dans le Quartier latin des années 1960, elle remorque une bande de jeunes oisifs, dolents et insolvables (donc libres) qu’au fond la vie emmerde. Et qui ne cherchent qu’à retarder le moment de faire ce qu’il ne leur plaira pas.
Tiré du film La Vérité (1960) – Michèle Perrein a en co-écrit le scénario avec Henri-Georges Clouzot – La Flemme est le portrait d’une jeune femme bousillée par les hommes – un homme en particulier – au-dessus de laquelle plane une ombre grise et suintante.
RIP Stéphane
Stéphane MERENNE 10 avril 1965 – 17 février 2024. (english translation below) C’est avec une tristesse infinie, le coeur lourd et des larmes dans les yeux, que je dois annoncer le décès de Stéphane MERENNE, plus connu par nombre d’entre vous comme « Stéphane de NUIT et BROUILLARD », survenu ce samedi 17 février à l’hôpital Roger SALENGRO de LILLE où il avait été hospitalisé en urgence trois semaines auparavant. On avait diagnostiqué un glioblastome, une tumeur cérébrale incurable et hautement invasive à Stéphane en novembre 2022. Une première chirurgie avait été réalisée peu après, suivie de nombreuses séances de radiothérapie et de chimiothérapie concomitante. Stéphane n’aura ensuite connu que peu de répit puisque une première récidive est apparue fin septembre 2022, traitée en première intention par la technique du « cyberknife », mais qui malheureusement n’a pu enrailler son développement fulgurant. Une seconde chirurgie a néanmoins été pratiquée en novembre 2023 suivie de cycles de chimiothérapie dans la foulée. Après de nombreux troubles cognitifs ainsi que quelques pertes d’équilibre, Stéphane a de nouveau été admis aux urgences le 26 janvier où il a subi une nouvelle intervention chirurgicale pour tenter de réguler une hydrocéphalie. Malheureusement les scans et IRMs de contrôle ont montré une progression nette et une évolution multifocale de la tumeur. Stéphane est décédé deux semaines plus tard entouré de personnes qui ont compté dans sa vie. J’imagine la stupeur suscitée par ce post, rares étant ceux au courant de sa maladie. Discret comme à son habitude, il ne voulait pas communiquer à ce sujet. Je n’ose imaginer le vide que tu vas laisser Stéphane auprès de ceux qui t’ont aimé et apprécié… Je suis pour ma part anéantie Stéphane représente en effet 40 années de ma vie… Les personnes désirant le saluer une dernière fois pourront le faire à l’Agence de Faches-Thumesnil des Pompes funèbres DANCOISNE (11 rue Carnot à Faches Thumesnil). Une cérémonie civile au cours de laquelle un hommage lui sera rendu aura lieu dans la salle des Adieux de l’agence (donc 11 rue Carnot. à Faches Thumesnil) vendredi 23 février à 11h00. Merci de partager ce post au maximum pour que l’hommage soit digne de lui… It is with the most tremendous sadness in my heart and tears in my eyes I annonce today that Stéphane MERENNE, better known here as “Stéphane from NUIT et BROUILLARD” passed away Saturday February 17TH 2024 at the hospital surrounded by persons who loved him. Stéphane was diagnosed a glioblastoma, one of the most invasive and aggressive type of malignant brain tumor in November 2022. Despite two heavy surgeries (one in November and a second one in November 2023, the usual standart treatment protocol consisting in chemo and radiotherapy séances it continued developing, invading during these last months the cerebrospinal fluid… I suppose this post will be a shock for lots of you for only a few persons knew about Stéphane’s disease. He preferred indeed, no communication to be done about it. I still can’t imagine Stéphane how much you will be missed. I am devastated for you are 40 years of my life as a lover first and as my best friend after, the one I could always rely on … People wishing to say farewell will be able to do so at the following address: Pompes funèbres DANCOISNE 11 rue Carnot in Faches Thusmenil. A tribute will be paid to Stéphane during a civil ceremony held in the ceremonial room of the funeral agency Friday February 23th at 11 am. Please share this post as much as possible so that the homage can be worthy of him. Thank you.