Bandits et Brigands
Émilien Bernard, Thomas Giraud, Sarah Haidar, Linda Lê, Patrick Pécherot, Serge Quadruppani, Sébastien Rutés, Jean-Luc Sahagian
Avant-propos de Jacques Baujard et Cédric Biagini
« Le brigand au grand cœur n’est pas au départ un criminel. Il commence sa carrière de hors-la-loi parce qu’il est victime d’une injustice. » Voici comment l’historien Eric Hobsbawm décrit dans son fameux livre Les Bandits, devenu la référence sur le sujet, l’origine de ces destins de justiciers et de redresseurs de tort, dont la figure la plus célèbre reste Robin des bois. Des communautés opprimées, paysannes pour la plupart, soutenaient ces vengeurs qui, par leurs coups d’éclat et la terreur qu’ils exerçaient sur les puissants, leur rendaient justice.
Ces héros du petit peuple ont hanté de nombreuses contrées de par le monde, entre autres : Cartouche en France, Ned Kelly en Australie, Joaquín Murieta au Mexique, Phoolan Devi en Inde, Hend’U Merri en Algérie, Maria Bonita au Brésil, Rob Roy en Écosse, Sante Notarnicola en Italie…
Dans cet ouvrage, des écrivains se sont emparés de chacune de ces figures du « banditisme social ». Ces textes littéraires redonnent vie à ces bandits et brigands, comme le faisaient autrefois les chansons et les ballades qui, en exaltant leurs magnifiques actes de bravoure, donnaient l’espoir de se libérer un jour de l’oppression et de la misère.
« La mémoire des bandits sociaux »
Entretien autour de Bandits & brigands et recension du livre par Mari Otxandi et Hervé Delouche dans la revue 813 (n°139, printemps 2021).
Sur les traces d’Eric Hobsbawm, auteur iconoclaste qui publia en 1969 un livre sur les bandits devenu référence, les éditions L’Échappée se réapproprient le thème… et la méthode, parfois critiquée. Il fut notamment reproché à Hobsbawm d’accorder du crédit aux récits populaires, voire à des légendes pour évoquer certains bandits. S’il est évident que le procédé ne peut être validé par l’historien, ces épopées mythiques trouvent néanmoins un fondement réel, bien que lointain, transmis par voie orale au fil des générations. Il en va ainsi depuis la nuit des temps (voir la Grèce antique) et l’espèce humaine ne varie pas sur ce point, l’anthropologie étant là pour le rappeler.
Pour lire la suite : www.blog813.com/la-revue-813
Laisser un commentaire
4/06/2021