L’Amour peintre
Guillaume Faroult
L’Amour peintre. L’imagerie érotique en France au XVIIIe siècle
Cohen&Cohen éditeurs, coll. « XVIIIe siècle », octobre 2020
Dans la France du XVIIIe siècle peinture et amour s’épousent. De la fin du règne de Louis XIV à la veille de la Révolution française, les peintres les plus brillants – Watteau, Boucher, Lancret, de Troy, Greuze et Fragonard – consacrent leur talent à l’inspiration amoureuse. Les valeurs identitaires des élites françaises se renouvèlent et s’éloignent de l’héroïsme guerrier pour embrasser les vertus pacificatrices de la galanterie. Selon l’Encyclopédie même, l’amour ne peut que perfectionner les mœurs : « […] c’est lui qui rend le cœur moins farouche, le caractère plus liant, l’humeur plus complaisante ».
Cette période est traversée par une grande diversité de discours souvent antagonistes sur l’amour, entre sincérité sentimentale et cynisme libertin. Les écrivains et les philosophes (Fontenelle, Voltaire, Marivaux, Crébillon, Diderot et Rousseau) inspirent, commentent ou critiquent ce basculement des valeurs qui fait du comportement amoureux un enjeu voire un défi à l’aune des normes sociales, politiques ou religieuses de leur époque.
Dans le présent ouvrage, Guillaume Faroult analyse les grandes expressions picturales de l’amour telles qu’elles se sont manifestées au XVIIIe siècle : la galanterie exquise et ambiguë de Watteau, le plaisir mondain et hédoniste de Boucher et de De Troy, l’équivoque grivoise, parfois obscène, des illustrateurs libertins, la verve satirique de Baudouin, la ferveur conjugale de Greuze, et enfin la volupté, tendre ou passionnée, de Fragonard.
Lire un extrait de l’ouvrage :
« Jean-Honoré Fragonard, plaisir du voir, plaisir du geste« .
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Guillaume Faroult est historien de l’art et conservateur en chef au département des Peintures du musée du Louvre où il est en charge des peintures françaises du XVIIIe siècle ainsi que des peintures britanniques et américaines. Il travaille notamment sur les relations entre peinture et littérature, le collectionnisme, l’esthétique du sublime et l’imagerie érotique. Il a été commissaire de nombreuses expositions en France et à l’étranger dont « Turner et ses peintres » (2010), « Fragonard amoureux, galant et libertin » (2015) ou « Hubert Robert, un peintre visionnaire » (2016).
A paraître le 12 novembre septembre 2020
Format de 27 x 31cm
Couverture cartonnée avec coffret
572 pages intérieures
environ 320 illustrations
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6/11/2020