La grande bourgeoise
Jean Giraudoux,
La grande bourgeoise
Une femme belle, riche, cultivée. Libre, surtout. Parisienne en visite dans la campagne solognote en compagnie de deux hommes, deux amants possibles… Soudain, comme une apparition, surgit de nulle part un troisième homme. C’est un adolescent, évadé d’une « maison de correction pour enfants punis ».
La grande bourgeoise et le sauvageon qui n’auraient jamais dû se rencontrer, se retrouvent dans l’intimité d’une chambre. La liberté qu’ils vont caresser au cours de la nuit survivra-t-elle aux lueurs de l’aube ?
Dans l’œuvre de Giraudoux, ce poète du bonheur, La Grande Bourgeoise est un véritable « couac ». C’est en effet un texte à part, où l’écrivain rêveur qui a en horreur le roman naturaliste force sa nature et se décide à regarder le monde tel qu’il est.
Le récit qui débutait par un marivaudage façon années 20 prend une tout autre tournure avec l’apparition de l’évadé. Il aborde avec d’indéniables accents précurseurs les thèmes de l’incommunicabilité, de la révolte et de l’absurde,
La force subversive de La Grande Bourgeoise est de ne proposer aucun remède au mal social. À la fin, chacun retourne à sa solitude et à celle de son clan.
Cette étrange nouvelle n’a pas été rééditée en volume depuis 1928. La présente édition est éclairée par une présentation d’Alain Duneau, l’un des meilleurs spécialistes de l’œuvre de Jean Giraudoux.
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20/04/2020