Le Rose et le noir
Catulle Mendès
Le Rose et le Noir
D’emblée, ce titre fait penser à Stendhal. Le Rouge et le Noir s’y faufile en surimpression. Normal. C’est pourtant moins Stendhal que Baudelaire et Edgar Poe qui hantent ces pages d’amour et de venin.
Au menu : un inoubliable portrait de femme, un médium châtié par ses talents, une momie pulpeuse, un forcené du bonheur, les atroces pensées d’un homme courtois, une layette à forme de destin, le drame d’un homme à qui jamais rien n’arrive, des épousailles entre coccinelles, un poète déçu, un squelette envahissant chez un ministre, une laideronne au corps de rêve, une gerbe de haine entre fanatiques religieux (père et fille), des sirènes rembarrées, un arbre protégé de la hache par un tout petit oiseau, un incendiaire lucide, etc. Notons la participation active de New York, Dieu, du démon Amour, et d’un ange singulièrement affamé.
Une voix simple, et cristalline, joue de lumière et d’ombre, dans ces contes, qui vous seront étrangement contemporains…
Dans Le Rose et le Noir, Catulle Mendès (1841-1909) explore certes l’Amour : Amour de la vie, de l’autre, de soi… Mais avec son lot de déceptions, de trahisons, de naïvetés, de haines, de dégoûts, de roublardises, et autres sentiments rauques à la portée de tous…
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14/09/2019