CQFD
CQFD (n° 175, avril, 32 p., 5 euros, sommaire) traite principalement deux sujets : le mouvement des « gilets jaunes » et, en dossier, le « Printemps algérien ». Pour le premier, il est utile de constater que les réseaux sociaux ont aussi beaucoup servi aux flics et aux juges, de savoir ce qui a bougé dans la tête de certains, de connaître la « parole puante et décomplexée » suite à l’agression de Geneviève Legay à Nice, de décrypter avec Mathieu Rigouste la violence policière qui s’exerce des « quartiers ségrégués » aux « gilets jaunes »… Quant au dossier (lire l’introduction : « Vous ne pouvez pas nous tuer, vous êtes déjà morts ! »), il nous indique, tout d’abord, que l’humour est une arme. Un article relate le mois passé de manifestations et l’historien Nedjib Sidi Moussa revient sur la confiscation du pouvoir par le FLN, tout en sachant que « le traumatisme de la décennie noire explique la nature inédite du mouvement en cours contre le régime ». Laboratoire de la contestation depuis plus d’une décennie, les tribunes des stades algériens se sont retrouvées dans les marches. Et, lorsqu’un rassemblement anti-Bouteflika a lieu sur le Vieux-Port à Marseille, il est difficile de ne pas songer que Gaudin, lui aussi, doit dégager. En vente par abonnement, dans quelques kiosques et dans les meilleures librairies.
livranar
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4/05/2019