L’Indésirable
LOUIS GUILLOUX
L’Indésirable
Édition d’Olivier Macaux. Avant-propos de Françoise Lambert
Collection Blanche, Gallimard
1917 : la guerre s’éternise dans la boue des tranchées. À Belzec, une ville de l’arrière, les autorités ont établi un camp de concentration où sont parqués les étrangers indésirables. Un professeur d’allemand, M. Lanzer, y sert d’interprète, s’attirant, par sa tolérance, la sympathie des prisonniers. Lui et sa famille ont d’ailleurs secouru une vieille Alsacienne, échouée là par hasard. En retour, elle leur lègue, peu avant sa mort, ses maigres économies et quelques bijoux en sa possession.
Une rumeur, orchestrée par un collègue de Lanzer, accuse à tort le professeur d’avoir profité des largesses de la «boche». Quand le fils du principal, revenu blessé du front, découvre la mise au ban de son ami, il prend sa défense, au risque de devenir le nouvel indésirable…
Écrit en 1923 et resté inédit à ce jour, ce roman de jeunesse de Louis Guilloux brosse le tableau saisissant d’une humanité en guerre perpétuelle. L’auteur du Sang noir y révèle déjà un talent remarquable pour dire l’impensé de l’époque : que la barbarie, loin d’être circonscrite aux champs de bataille, peut surgir en chaque individu.
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25/02/2019