Les âmes d'Atala

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« Au croisement des vanités »

Revue Quêtes littéraires, nº8

 

PRESENTATION

Vanitas vanitatum et omnia vanitas. Cette sentence célèbre du livre de l’Ecclésiaste (Ecc 1, 2), que l’on connaît également sous le nom hébreu de Qohélet, inspira de nombreux artistes et donna naissance à bien des œuvres d’art.

En peinture, la Vanité a gagné le statut d’un genre à part, qui – à travers un discours symbolique – vise à rappeler l’imminence de la mort et la fragilité des illusions d’ici-bas. Natures mortes, remplies tantôt de livres ou écrits scientifiques, tantôt de bijoux et couronnes, tantôt de bouteilles de vin et outils de jeux, tantôt de crânes, squelettes, sabliers et fleurs fanées, dénonçaient la futilité des biens terrestres et de la vie humaine.

Les écrits littéraires puisèrent abondamment à l’art-sœur, engageant une référence iconique et produisant l’effet d’une double lecture. Cependant, la littérature elle-même réinvestit également le motif de la vanité à sa propre manière, ne fût-ce que sous forme des récits-Vanités proposés par Mme de Lafayette, Mme de Saliez ou bien Rousseau de La Valette, ou encore à travers de nombreux prolongements textuels de Ars moriendi.

Extrait d’un livre didactique, le verset de Qohélet alimenta des écritures moralistes et servit à prêcher l’inanité des illusions et efforts humains. En même temps, il serait difficile de faire abstraction de la seconde acception de la notion vanité, car – comme on le sait bien – l’adjectif latin vanus signifie vide et ce qui est vain, sans consistance, et rassemble deux sens opposés : futilité, insignifiance, néant, vide se trouvent secondés par complaisance, fatuité, orgueil, suffisance[1].

Or, ce qui pour certains est contradictoire, pour d’autres ne l’est qu’en apparence : « est vain ce qui est illusoire, c’est-à-dire à la fois ce qui est vide et ce qui est enflé de vide, ce qui est sans être et ce qui souffre d’un excès de faux-être »[2]. Celui/celle qui est satisfait/e de soi-même et désire paraître, ne peut offrir que sa vaine apparence, gonflée d’orgueil, de jactance, de mensonge, donc de vide.

Dans le huitième numéro de Quêtes littéraires, revue consacrée invariablement aux littératures française et francophone, nous souhaitons interroger la place et la fonction du motif de vanité dans toute sa richesse, complexité et (apparente) contradiction.

En effet, de nombreuses questions se posent : le thème, comment a-t-il évolué à travers les époques littéraires ? Était-il toujours lié à l’écriture moraliste ? Quels symboles balisent sa présence dans le texte ? A-t-il forcément besoin d’un personnage exemplaire ? Y a-t-il des procédés littéraires spécialement voués à l’expression du mépris du monde ? Les deux acceptions de la notion, dans quelle mesure peuvent-elles se suppléer ou entrer en opposition ? Le motif de la vanité, comment s’exprime-t-il hors la stylistique et la topique testamentaires ? Existe-t-il une vanité laïque ou postmoderne ?

Par cette invitation nous espérons, d’un côté, donner un apport intéressant à différentes recherches littéraires qui ont eu et ont toujours lieu dans le cadre des littératures française et francophone et, d’un autre côté, envisager la question dans toute sa diversité.

 

PROPOSITIONS

La date limite pour l’envoi de la proposition (titre + résumé d’environ 300 mots, brève notice biobibliographique) à l’adresse quetes-litteraires@kul.pl est fixée au 30 mai 2018.

Les propositions seront examinées par un comité de lecture.

Les auteurs des propositions seront avisés avant le 15 juin 2018.

Les normes de rédaction seront envoyées après l’acceptation de la proposition par le comité de lecture.

Langue des contributions : français.

Volume : 25 000 signes, notes et espaces compris.

Délai pour l’envoi des articles : le 30 septembre 2018.

La publication du huitième numéro de la revue Quêtes littéraires est prévue en décembre 2018.

Site web : www.kul.pl/quetes-litteraires

 

[1] Cf. http://www.cnrtl.fr/definition/vanité

[2] Spica Anne-Élisabeth, « La Vanité dans tous ses états », Littératures classiques, 2005/1 (N° 56), p. 5. En ligne : https://www.cairn.info/revue-litteratures-classiques1-2005-1-page-5.htm

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23/05/2018

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