Baudelaire et la sacralité de la poésie
John E. JACKSON
Librairie Droz, coll. Histoire des Idées et Critique Littéraire
La religion, dans Les Fleurs du Mal, n’est pas une. Elle existe bel et bien, mais elle n’existe que sous une forme multiple, diverse et parfois contradictoire. Entre la saisie doloriste de la souffrance, comprise comme identification à la souffrance rédemptrice du Christ et le dévoiement, voire la parodie du langage religieux, entre les poèmes de la « révolte », qui tendent à substituer à Jésus la figure de Satan et la tendance à apothéoser la mort ou même le « dieu de l’Utile », la poésie de Baudelaire hésite sur le plan religieux entre des postulations contradictoires. Une fois reconnue la difficulté de définir un dénominateur commun à ces différentes tendances, les pages de ce livre suggèrent de voir dans l’affirmation de la transcendance d’autrui le relais poétique de la transcendance divine et la substitution à la liturgie religieuse traditionnelle d’une liturgie poétique de l’union, ou d’un lien, que le texte crée en même temps qu’il l’énonce.
Sommaire :
TABLE DES MATIÈRES
Préface
PREMIÈRE PARTIE Les religions de Baudelaire
CHAPITRE PREMIER La question du Mal
CHAPITRE II « Révolte »
CHAPITRE III La dialectique du Mal et de l’éros
CHAPITRE IV Le pseudo-catholicisme
CHAPITRE V Un catholicisme analogique
CHAPITRE VI La Mort comme dieu
CHAPITRE VII Madones ou Eves octogénaires
CHAPITRE VIII L’au-delà de la compassion
DEUXIÈME PARTIE De la parole dans Les Fleurs du Mal
Pour conclure
Index nominum
Index des poèmes et des oeuvres citées de Baudelaire
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1/05/2018