Mandico au Nova (Bruxelles)
Living Still Life [La Résurrection des natures mortes]
Bertrand Mandico, FR, super16 > video, vo fr st ang, 17′
En complément de la projection de « Boro in the Box », on retrouve Elina Löwensohn dans le court métrage « Living Still Life », portrait d’une collectionneuse d’animaux morts, qui s’obstine à vouloir leur redonner vie à travers la photographie image par image. Une poétique allégorie délicatement macabre. Anecdotique mais non dépourvue de sens, le film et la peinture de Salvador Dali ont en commun la présence essentielle d’une table servant à l’artiste pour ses opérations de mise en mouvement.
Boro in the Box
Bertrand Mandico, FR, super16 > video, vo fr st ang, 42′
Boro, c’est le surnom de Borowczyk (prénom Walerian), rare cinéaste (disparu en 2006) à avoir honoré l’érotisme surréaliste (« La Bête », notamment). Dans « Boro in the Box », Bertrand Mandico lui rend hommage sous la forme d’un abécédaire propice au portrait en noir et blanc, lubrique et poétique. Répertoriant les grands thèmes qui ont rythmé sa vie et ont déterminé sa carrière d’artiste, il s’inspire de ses obsessions en tant que cinéaste tel que les mondes clos, l’infanticide et l’érotisme macabre le tout noué d’une histoire personnelle. Boro grandit à l’intérieur d’une boîte avec un simple trou en guise d’ouverture sur le monde extérieur. Enfermé dans un corps, lui-même emprisonné dans un cocon familial, le jeune homme n’est d’abord qu’un témoin passif des vices d’une famille aux mœurs douteuses, avant de quitter cet univers asphyxiant et de s’exercer comme créateur, non plus en Pologne mais en France. Le récit prend la forme d’un témoignage d’outre-tombe d’un artiste oublié, auquel l’actrice roumaine Elina Löwensohn prête sa voix douce et profonde, ainsi que sa présence de mère et sa silhouette.
En présence d’Elina Löwensohn et Bertrand Mandico le vendredi 20 avril.
La Microboutiek est un point de diffusion de livres, CD, fanzines, BD, DVD, K7 et autres objets de micro-édition. Riche en curiosités et perles rares, elle s’installe à intervalles réguliers dans le bar du Nova. Venez donc y faire un tour pour apporter du sang neuf à votre bibliothèque cinéphilique ! À l’occasion de cette petite rétrospective, un nouvel arrivage spécial : des éditions, des sérigraphies et le disque vinyle de la bande originale du film « Les Garçons Sauvages » !
Pour réaliser l’univers sonore des « Garçons Sauvages », Bertrand Mandico a fait appel à Pierre Desprats, talentueux compositeur de musique de film et ingénieur du son français, à Hekla Magnúsdóttir, une musicienne islandaise et joueuse de thérémine et au duo Scorpion Violente, indus et rythmique que vous pourrez entendre le 5 avril en concert dans la salle. Le tout forme un enchevêtrement de strates mêlant créations originales et morceaux entêtants. Le cinéaste nous prépare également un document spécial à tirage limité, illustré et écrit à base de photos d’exploitation. Autre édition « Féminisme, rafale et politique… Les écrits du cinéma incohérent n°1 » est tout d’abord un film de Bertrand Mandico, mais aussi un recueil de texte, édité à la Belle Époque Art Contemporains en métropole lilloise. Des sérigraphies tirées du même atelier lillois et provenant de dessins extraits des carnets de travail seront également disponibles. Et pour finir, vous pourrez retrouver les films de Bertrand Mandico dans un coffret DVD édité par Malavida Films, « Mandico in the Box » de 1998 à 2012.
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19/04/2018