JOURNÉES CINÉMATOGRAPHIQUES DIONYSIENNES [4]
MASTER CLASS TONY GATLIF
« Cinéaste – musicien hanté par les injustices, Gatlif s’identifie de toute son âme à ses personnages dominés par des élans irrépressibles qui les font se révolter, courir, aimer, danser, contempler, se battre et tomber, sans jamais de regrets. S’ils ne save nt pas toujours bien ce qu’ils cherchent en traversant les frontières (on trouve cette figure de la traversée des frontières dans la plupart des films de Gatlif : Gadjo Dilo , Exils , Transylvania , Djam , etc.), ils savent ce qu’ils quittent et ne regardent p lus en arrière. Or, ce sont ceux qui ne possèdent rien qui sauront le mieux réinventer le monde. Comme Chaplin, Tony Gatlif sait cela d’instinct, pour avoir connu la misère noire, et c’est pourquoi sa solidarité avec les laissés – pour – compte est immédiate, évidente, absolue. Tous ses films, ses comédies loufoques comme ses drames historiques, ses récits de quêtes d’identité comme ses documentaires, sont des manifestes libertaires d’une folle générosité. » (Mehdi Benallal)
GADJO DILO (France, 1997 , 9 8 ’)
PERFORMANCE DE LECH KOWALSKI AVEC LES OUVRIERS DE GM&S
Un événement organisé par Lech Kowalski avec les ouvriers de GM&S. Pendant plus de six mois, le cinéaste Lech Kowalski a filmé les salariés du sous-traitant automobile GM&S en lutte pour garder leur usine ouverte. Le 10 février 2018, à l’occasion de notre festival, il invite les PDG de Renault et de PSA à débattre avec ces salariés et avec le public dans le cadre d’une soirée – performance, un documentaire théâtral brechtien comprenant projections cinématographiques, concert, exposition et dégustation gastronomique. QUELLE DRÔLE D’IDÉE ! FAUT TOUJOURS SE MÉFIER des REBEL REBEL… A Voir en quoi consiste la dite performance ! Ça peut-être marrant finalement…
BERTRAND MANDICO s’est fait connaître pour ses court métrages où le merveilleux et le folklorique aident à dérouler un imaginaire foisonnant qui parle d’un monde aux allures grotesques. Il présentera , avec ses actrices , en avant – première , son premier film très attendu après de nombreux prix en festival s (Venise, Festival du nouveau cinéma Montréal, Entrevues Belfort…) , LES GARÇONS SAUVAGES (France, 2017, 110’) .
NATALIA MESCHANINOVA , jeune réalisatrice russe remarquée au festival de Rotterdam en 2014, présentera son premier film inédit en France, THE HOPE FACTORY (Russie, 2014, 102’) .
PASCAL TESSAUD , réalisateur de Brooklyn (2014), viendra fêter les 10 ans de son documentaire sur le slam, SLAM, CE QUI NOUS BRÛLE (France, 2007, 52’) , en compagnie de slammeurs du 93 en special guests ! Il présentera également un classique sur le début du hip – hop à New – York : BEAT STREET de Stan Lathan (États – Unis, 1984, 105’) .
LIONEL SOUKAZ , cinéaste militant gay et CHRISTOPHE MARTET , ancien président d’Act Up – Paris, dialogueront autour des luttes d’Act Up – Paris au début des années 90 avec des extraits du JOURNAL ANNALES de Lionel Soukaz et un documentaire inédit, réalisé dans le cadre d’une commande de l’Agence française de lutte contre le SIDA sur le 1er décembre 1992.
PIERRE – PAUL PULJIZ , réalisateur ( Mexico City Conversations , Jonas Mekas: I Am Not a Filmmaker …), producteur de documentaire s (( Paul Morrissey, in the Flesh , Walk Away Renée … ) et du dernier Larry Clark ( The Smell of Us ) présentera sa web – série SANTA MUERTE, VIERGE DES OUBLIES (France, 2016, 60’).
RENCONTRE avec PAUL BLAIN autour de deux films de GÉRARD BLAIN Looser junkie dans Tout est pardonné de Mia Hansen – Løve et homme du peuple tendre et fataliste dans Un beau soleil intérieur de Claire Denis, PAUL BLAIN présentera deux films radicaux de son père, le réalisateur GÉRARD BLAIN : LE REBELLE (France, 1980, 105’) et JUSQU’AU BOUT DE LA NUIT (France, 1995, 105’) .
FILMS RARES
LES BELLES MANIÈRES de Jean-Claude Guiguet (France, 1978, 86’), le chef – d’œuvre d’un cinéaste précieux , en avant – première restaurée ! BARTLEBY (France, 1976, 96’) une pépite télévisuelle réalisée par Maurice Ronet – l’acteur de A scenseur pour l’échafaud , Le Feu follet et Plein Soleil – d’après la nouvelle éponyme d’Herman Melville .
PETITS REBELLES
Les enfants retrouveront le plus célèbre des hors-la-loi et sa bande dans ROBIN DES BOIS de Wolfgang Reitherman (États – Unis, 1973, 83’), une production Disney.
Et les plus grands, LES AVENTURES DE ROBIN DES BOIS de Michael Curtiz et William Keighley (États – Unis, 1938, 102’).
EUGÉNIE ZVONKINE , Maîtresse de conférence à l’Université Paris 8, spécialiste du cinéma soviétique, présentera LA PETITE VERA de Vassili Pitchoul (Russie, 1988, 135’).
Enfin, un ciné – goûter avec KATIA ET LE CROCODILE de Vera Simkova et Jan Kucera (Tchécoslovaquie, 1966, 70’). Dans la Tchécoslovaquie de 1965 – 66, ce film fait figure d’annonciateur du Printemps de Prague. Il ravira petits et grands.
LA NUIT STRAY CAT ROCK
Comme à chaque édition, la nuit du samedi sera consacrée au cinéma de genre avec cette fois l’intégrale inédite en France d’un joyau du cinéma d’exploitation japonais, la série STRAY CAT ROCK de Yasuharu Hasebe et Toshiya Fujita .
Dans les cinq films, la belle et dangereuse Meiko Kaji (aussi héroïne de Lady Snowblood ou Elle s’appelait Scorpion ) dirige un gang de motardes bien décidé à faire mordre la poussière au gang masculin rival, les Eagles .
STRAY CAT ROCK: DELINQUENT GIRL BO SS de Yasuharu Hasebe (Japon, 1970, 80’) STRAY CAT ROCK: WILD JUMBO de Toshiya Fujita (Japon, 1970, 84’) STRAY CAT ROCK: SEX HUNTER de Yasuharu Hasebe (Japon, 1970, 85’) STRAY CAT ROCK: MACHINE ANIMAL de Yasuharu Hasebe (Japon, 1970, 82’) STRAY CAT ROCK: BEAT ’71 de Toshiya Fujita (Japon, 1971, 86’)
CLASSIQUES
LE REBELLE de King Vidor (États – Unis, 1948, 114’) LE DÉMON DES ARMES de Joseph H. Lewis (États – Unis, 1950, 86’) L’ÉQUIPÉE SAUVAGE de Laszlo Benedek (États – Unis, 1953, 79′) LA FUREUR DE VIVRE de Nicholas Ray (États – Unis, 1955, 111’) UN PETIT CARROUSEL DE FÊTE de Zoltán Fábri (Hongrie, 1956, 90’) SPARTACUS de Stanley Kubrick (États – Unis, 1960, 198’) LA SOLITUDE DU COUREUR DE FOND de Tony Richardson (Royaume – Uni, 1962, 105’) SEULS SONT LES INDOMPTÉS de David Miller (États – Unis, 1962, 107’) LES ANGES SAUVAGES de Roger Corman (États – Unis, 1966, 93’) AVOIR VINGT ANS DANS LES AURÈS de René Vautier (France, 1972, 100’) ANGELA DAVIS : PORTRAIT OF A REVOLUTIONARY de Yolande du Luart ( États – Unis, 19 72, 60’) LA COUPE A DIX FRANCS de Philippe Condroyer (France, 1975, 100’) VENGEANCE de Johnnie To (France – Hong – Kong, 2009, 109’)
TABLE RONDE
Une table ronde « Filmer les mobilisations sociales sous l’état d’urgence (permanent) », en présence de militants, réalisateurs, journalistes et membres de la société civile.
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12/01/2018