Leona Delcour
Une romancière néerlandaise, qui partage depuis plusieurs années son temps entre son pays et le nôtre, lit un jour, par hasard, Nadja d’André Breton dans l’édition originale de 1928. Le pouvoir de séduction de ce livre est demeuré si envoûtant que la lectrice se prend immédiatement de passion pour l’héroïne et pour l’auteur.
Qui était celle que Breton nomme Nadja ? A-t-elle vraiment existé ? Quels liens affectifs ou intellectuels ont pu l’unir au père du surréalisme ? Ces questions, nous nous les sommes tous posées un jour ou l’autre en découvrant le livre ; puis nous les avons oubliées.
Pas Hester Albach. Douée d’une curiosité insatiable et d’une opiniâtreté redoutable, elle a voulu en avoir le cœur net. Elle s’est lancée dans une enquête, dont cet ouvrage est à la fois le récit et le résultat.
Romancière dans l’âme, Hester Albach a tissé dans son récit quelques éléments fictionnels. On chercherait en vain, sans doute, l’appartement parisien où elle nous dit avoir trouvé un exemplaire de Nadja. Comme toutes les grandes passions, celle-ci laisse planer quelque mystère sur ses origines. Mais les informateurs qu’elle a rencontrés sont bien ceux qu’elle décrit. Et les documents l’attestent avec éclat : oui, Nadja a bel et bien existé.
Née à Amsterdam en 1953, Hester Albach a connu la célébrité dans son pays avec son premier roman, Les Débuts, immédiatement porté à l’écran. Romancière, nouvelliste et traductrice, elle a longtemps travaillé dans le monde de la publicité. Elle vit aujourd’hui entre les Pays-Bas et le Sud-Ouest de la France. Léona, héroïne du surréalisme est son premier ouvrage traduit en français.
Jacques Rigaut en parle ici.
Léona Delcourt, née le 23 mai 1902 à Saint-André-lez-Lille, commune de la banlieue lilloise (Nord), et morte le 15 janvier 1941 (à 38 ans) à l’asile psychiatrique de Bailleul (Nord), est connue sous le nom de Nadja, qu’André Breton donna pour titre au récit qu’il fit de leur rencontre.
Laisser un commentaire
1/01/2018