Les âmes d'Atala

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Remugle : nouvelle revue de poésie

Des revues il y en a plein. Nous n’en pensons rien si ce n’est qu’il y en a d’excellentes et des moins bonnes. Vous apprécierez en l’endroit notre pertinence. Pour aller dans ce sens, à eux, rien d’interdit, Remugle a le bon goût de s’appeler fanzine, de faire dans la poésie et de s’intéresser pour son premier jet à la peau. Il y a des gens qui savent encore vivre. Et jouir. Aux commandes de la manoeuvre, Yoann Sarrat, codirecteur donc du primo numéro remugléen, danseur et docteur, spécialiste de la peau pansée, tatouée, trouée, souillée, uronettoyée, tranchée. – Un filament en est d’ailleurs à lire dans les pages de ce numéro nous dit-on ! – D’aucuns certifient que « Transgression et littérarité » lui collent à la peau (cherchez, vous saurez !). On pourrait ajouter la transdisciplinarité : il a travaillé avec des artistes tels que Tal Beit Halachmi et la compagnie Talita Koumi (Tours) ou le compositeur Frédéric Acquaviva (Berlin), tous inconnus de nous, ignares que nous sommes. La codirectrice par contre n’est pas inconnue de nous puisqu’en sus de diriger d’une main ferme et experte ce premier numéro a déjà officié de manière remarquée dans les colonnes colossales de la revue finissante Amer : Caroline Crépiat est l’auteure d’une thèse sur la poésie du Chat-Noir, groupe-revue-cabaret encore méconnu de la fin du XIXème siècle dont elle nous fait découvrir les formidables auteurs et textes dès qu’elle en a l’occasion. Vous apprécierez, dans ce Remugle # 1, sa sélection de deux textes d’Alphonse Allais ouvrant et fermant la revue, ainsi que les entretiens qu’elle a menés et diverses surprises paratextuelles de son cru…

Au sommaire donc de Remugle premier du nom, des participations de Luna Beretta. Ses textes  sont parus dans plusieurs revues (« Le Bateau« , « Banzaï« , « Dissonances« …). Elle a lancé le fanzine « Violences » il y a un an et publié récemment Bazoocam aux Crocs Electriques, co-écrit avec Lucas Ottin. Elle se produit sur scène, notamment avec le duo lecture-noise Jeanne Van Calck, formé avec Christophe Siébert, ou le collectif Dans la bouche d’une fille.

Matthieu Courtoy, lui, est belge, mais pas poète, dit-il. C’est pourtant bien un poème que vous pourrez lire dans les fières colonnes de Remugle ! Nourri aux mots de la chanson française, la bonne comme la mauvaise, Matthieu Courtoy aime « les bons mots, surtout s’ils sont mauvais » (dixit). Douceâtres, disent-ils.

Johan Grzelczyk, que les lectrices et lecteurs d’Amer connaissent également, est en plus d’être un ami l’auteur de textes critiques sur la philosophie, la littérature et l’art contemporain. Comme personne n’est heureusement parfait, il écrit également des poèmes, lesquels traitent de la langue elle-même et du corps. Ceux-ci sont publiés en revues (Pli, Décharge, Ver(r)ue etc.), en ligne sur le blog de l’Armée noire, La vie manifeste, Libr-critique et Sitaudis. Et bientôt dans un vaste ouvrage collectif (à paraître, chez Classiques Garnier, eh oui!).

Dans Remugle vous pourrez vous satisfaire sur deux calligrammes signés Marc Molk. Forme de choix pour entremêler les deux arts auxquels celui-ci s’adonne : « la peinture et l’écriture. Marc Molk offre une peinture très aqueuse, faite de jus, lavis et d’un travail sur les couleurs. Ce qui n’empêche pas une certaine violence, les ronces par exemple s’incrustent, métaphorisant l’impasse généralisée face à laquelle se frotte fatalement l’humain – l’artiste, l’amoureux, le malade, le vivant-mourant. Outre deux romans, il a également publié un recueil de textes critiques-oniriques sur des chefs-d’œuvres de la peinture (Plein la vue, la peinture regardée autrement, 2014) ».
Vous pouvez consulter ses œuvres notamment sur son site : http://www.marcmolk.fr/fr/

Thierry Ollivier, passionné par l’art et ses objets du monde entier, photographie des œuvres pour des musées, galeries et collectionneurs. C’est un artiste de terrain, qui n’hésite pas à voyager pour rencontrer ces objets dont il construit la mémoire et qu’il donne à voir. Cet « amoureux de l’art » travaille depuis peu sur une série d’écorchés dont il présente quelques clichés dans Remugle # 1 : La Peau. Découvrez son travail sur son site : http://www.ollivier-photo.com/

Il y a aussi un texte de Charles Pennequin ! qu’on ne présente plus. Disons qu’il a collaboré à de très nombreuses revues (Java, Nioques...), en a (co)créé d’autres (Facial, Armée Noire...), a publié chez P.O.L., notamment Pamphlet contre la mort (2012). Lisezécoutezregardez-le notamment sur son site : https://www.charles-pennequin.com/

Claire Sinturel est artiste, tatoueuse (à KNS Tattoo Shop, à Clermont-Ferrand, aux côtés de Sébastien Friedmann), danseuse et créatrice d’objets incongrus (poupées détournées, miroirs détruits et reconstruits, sculptures diverses), quelque peu influencée par les Yukaï, monstres japonais, l’esthétique des mangas, les tornades, les morts-vivants, les lamantins flottant dans les champs de blé, mais aussi, et surtout, par le rapport de l’humain, et de son corps, à la nature. Elle expose régulièrement à Clermont-Ferrand.

Christophe Siébert, « ouvrier de la littérature » et « écrivain de séries Z existentielles », a publié de nombreux romans (aux éditions de La Musardine, Rivière Blanche, Trash – qui a réédité l’excellent Nuit noire en 2014 -, La Belle époque) et des recueils de nouvelles (Porcherie Vol. 1 et 2 aux Crocs Électriques) et de poésie (éditions Gros Texte). Il performe régulièrement ses textes dans des lieux alternatifs et undergrounds (récemment, dans le duo de lecture-noise Jeanne Van Calck formé avec Luna Beretta – https://www.youtube.com/watch?v=tHeoxOUT52k), il a également fondé le collectif Konsstrukt. Christophe Siébert est le créateur du Salon des Voix Mortes (comptant deux mémorables éditions à Clermont-Ferrand) et écrit régulièrement pour des fanzines, revues, magazines (récemment  pour le webzine PressNut).

Olivier Poinsignon est artiste tatoueur et conçoit le tatouage comme une expérience à part entière à travers laquelle il déploie «  »des idées originales et des concepts nouveaux » ». Ses œuvres mettent en avant les relations humaines, les liens unissant l’artiste et la personne tatouée. Ainsi, l’interaction, la collaboration, l’improvisation, la spontanéité, l’intention sont au cœur de son travail et le nourrissent continuellement. « Et parce-que je veux être le premier vulgarisateur de ma pensée voilà les préoccupations transversales qui orientent mes expériences : la pyramide de Maslow, l’éveil des sens, le rêve, le langage et la communication, la rencontre, le contrôle et l’accident, le noir, l’humain comme médium unique et variable, la question de l’être unique et de la communauté. »  Ddécouvrez ou redécouvrez son travail sur :

http://oliviertattoo.blogspot.fr/

Gyula Noesis est un artiste et performeur utilisant la vidéo, la musique, la photographie, le texte, la danse-contact.Il a travaillé avec Jean-Louis Costes dans le mythique « Holy Virgin Cult » et développe actuellement la performance totale « I X U », « I X U est l’expérience que je répéterai jusqu’à la fin de mes jours, parce qu’aligner des formes nouvelles en une succession de spectacles tous différents équivaut à tourner autour du pot or moi, je ne souhaite guère lui tourner autour — m’égarant en fioritures, uniquement utiles à des fins de divertissement —, non, je désire au contraire m’en approcher au plus près, affinant toujours et encore un seul et même modus operandi ». Sa participation est faite d’extraits d’un roman en neuf mouvements nommé Pour une mort qui me soit moins amère et découvrez son impressionnant travail sur son site :

http://gyulanoesis.com/

Kamil Guenatri, alias La Terrasse, est un écrivain, artiste visuel et performeur qui tente, par son corps, « d’entreprendre quelques risques philosophiques ». Il compose d’abord des courts textes qu’il nomme « littérature sauvage » qu’il va performer et mettre en action – notion centrale dans ses réflexions et pratiques, dans la lignée des grandes avant-gardes (le situationnisme, en particulier, et sa théorisation du « détournement ») ; « à travers la performance, je confronte mon corps quasi inactif et dépendant à un médium fondé sur l’action. Avec l’aide de mes assistant(e)s de vie, témoins privilégié(e)s de mon quotidien, ce paradoxe devient alors prétexte à évoquer la fragile frontière qui réside entre : impossible et espoir, immobilité et mouvement, contrainte et liberté », la performance est alors « un temps rituel où le corps devient entièrement langue, dépourvu de tous ses autres organes ». Kamil Guenatri a également enseigné l’art de la performance, notamment à l’Université de Toulouse, dans l’atelier de poésie et performance dirigé par Serge Pey. On se planque comme on peut hein !

Laurent Demoulin, en plus d’être universitaire (Université de Liège) et auteur de nombreux essais – portant notamment sur la poésie du XXe siècle -, est également poète et romancier. Ses poèmes, publiés en recueils, reflètent cette maîtrise de la langue et de la forme, qu’il fait varier à plaisir, oscillant entre vers libres et alexandrins, pantoum et prose poétique, passant de la réflexion existentielle au trait d’humour.

Si le poème qu’il publie dans Remugle vous a mis en appétit, ou si vous préférez les romans, les rédacteur-es de la revue vous conseillent Robinson (Gallimard, 2016 – vous aviez bien lu : « mirifiques »!), ouvrage puissant sur la paternité et la littérature.

Maria Faustino est chorégraphe, plasticienne et performeuse d’origine portugaise. Elle crée les Danses Zygomatiques, dans la continuité des mouvements d’avant-garde historiques, ainsi que la Sculpture Zygomatique composée à partir de l’étymologie du nom Faustino et qui est un hommage à Arthur Cravan. En tant que plasticienne, elle s’empare de « tout ce qui ne bouge pas encore : crayons, objets, caméra ». Maria Faustino recherche et traque la chorégraphie, ou le potentiel chorégraphique, dans chaque objet, chaque membre, chaque élément, malgré les contraintes et difficultés qui s’imposent ; la rue est son laboratoire, le quotidien son inspiration. Maria Faustino a conçu des expositions à La Galerie Satellite sur l’écriture chorégraphique : dessins, objets et travaux à partir de son nom de famille. Ses travaux se présentent comme un journal intime et en lien avec le mot APATRIDE, l’immigration et l’écologie. Elle a obtenu, avec Frédéric Acquaviva, le prix de la Fondation Beaumarchais pour « Coma » en 1996. Maria Faustino étudie les rapports entre la peau et la nature, elle présente « Arborium » dans le premier numéro de Remugle.

Thelma van Rensburg // Visual Artist est une artiste d’Afrique du Sud (Pretoria). Ses œuvres, utilisant l’encre, l’aquarelle, le charbon sur différents types de papiers (parfois fabriqués à la main avec du coton), ont pour thèmes la femme, la mort, le masque, l’identité et sa distorsion, en dialogue avec le contemporain. Elle présente 5 de ses travaux.

http://art.co.za/thelmavanrensburg/

Et puis, le fanzine Remugle ne se refuse rien en invitant le « Poète ben qu’oui, poète ben qu’non? » Jean-Pierre Verheggen ! Ce qui n’est pas rien !

Il y a par ailleurs – ce que nous retiendrons nous, insensibles que nous sommes, des entretiens avec Luizo Vega. Artiste, performer et modèle, mais  aussi cinéaste. La sortie imminente de son film de fashion horror Dracula is not Dead, impliquant de nombreux artistes, performers et mannequins, tels que Ylva Falk, Lara Laquiz, Jon John, Regina Demina, Polly Fey ou FLESH, et dont les alléchants trailers sont visionnables sur le Vimeo de Studio V Paris, est l’occasion pour Caroline Crépiat de l’interroger plus largement sur ses performances.

FLESH! Sus au nom du groupe, mais aussi de celui de leur premier album : Skin, sorti en 2015 chez audiotrauma (CD) et très prochainement chez Dead Seed Productions (LP), la peau s’affiche comme l’élément central de ce projet français (Montbéliard) de dark & heavy electro ou tech-noir.

David Catá enfin est photographe, peintre, musicien et sculpteur. Ses travaux portent sur le temps, son impact sur la mémoire, par conséquent sur l’éphémère. Alors que beaucoup prennent le parti de se faire tatouer pour inscrire ad vitam æternam tels aspects de leurs vies, Catá coud dans sa peau les événements ou les personnes qui l’ont marqué. Puis il arrache les fils, pouvant ainsi renouveler l’expérience et mesurer l’éphémère de cette pratique corrélée à l’un des rares organes du corps humain à pouvoir se régénérer et donc effacer toute trace des passages de l’aiguille.
Certaines de ses performances sont visibles notamment sur son site : www.davidcata.com

 

Pour finir, notre contribution à nous au remugle sera cette lettre d’Alexandre Vialatte à Henri Pourrat :

Mayence 11 mai 1926

Mon cher Henri,

je m’aperçois d’une gaffe énorme et volumineuse. Corrige si tu peux : dans d’article – barré – la note sur Angeli donné – barré – que je t’ai envoyée j’emploie le mot remugle avec un sens inexact. Je croyais (pourquoi ? ?) que remugle désignait un son. Or je m’aperçois en traduisant un texte que c’est une odeur ! !

Alors…….

Et je crois que tout concorde dans mon texte – quelques lettres barrées – pour renforcer la gaffe.

Vois ce que tu peux faire. C’est désastreux.

Très à toi et merci d’avance.

AV

Je ne sais quel texte lu il y a des années m’avait donné cette idée dans la tête : « le remugle des coquillages… » – un mot barré – Remplace par rumeur,

  • sur l’enveloppe : LA REVUE RHÉNANE — RHEINISCHE BLÀTTER MAINZ- Rheinstrasse 65 — MAYENCE

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27/08/2017

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