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Des écrits de femmes enterrés

Le but de ce colloque est de rendre hommage à la contribution littéraire et critique de Assia Djebar, première écrivaine du Maghreb à être reçue à l’Académie Française (en 2005), sans pour autant se limiter à l’univers postcolonial franco-algérien. Si Assia Djebar remarque à juste titre que la parole féminine revendicatrice fut traditionnellement bâillonnée chez ses compatriotes, cette pratique de musellement transcende largement l’espace oriental. Car, en dépit des progrès vers l’égalité des sexes et les acquis avérés de la parité, même dans l’Occident du XXIe siècle l’expression féminine non conforme au ton de délabrement et du sentimentalisme considéré décent pour le « sexe faible » est susceptible d’être passée sous silence.

Annonce

Colloque international à la mémoire d’Assia Djebar,Thessalonique, 8 & 9 mars 2018

Argumentaire

Dans le cadre du colloque « Femmes en lutte », le 8 mars 1990 à Fès, Assia Djebar commence son discours par la phrase suivante : « Pour les femmes arabes, je crois qu’on a fait en sorte, depuis 14 siècles environ, que les écrits des femmes soient enterrés, soient effacés, soient supprimés et, mon Dieu, quant aux paroles, on met bien plus souvent en avant, je dirais, les paroles les plus pleureuses, de celles qui pleurent, de celles qui sont en deuil et non pas tellement de celles qui revendiquent, de celles qui s’opposent et de celles qui se dressent ».

Loin d’être enterrés, les écrits d’Assia Djebar ont connu, bien avant sa disparition en 2015, un écho important. Néanmoins, la ligne de force qui traverse ses textes est sa soifde donner voix aux autres femmes, à celles qui furent privées de parole par toutes sortes de souveraineté masculine arbitrairement imposée. Alors que les premières œuvres d’Assia Djebar évoquent la lutte des femmes au quotidien, leur claustration dans la société traditionnelle algérienne, leur manque de communication avec l’extérieur et leur désir d’émancipation, sa thématique s’ouvre progressivement à un vaste éventail de sujets qui, sans jamais la renier, dépassent l’identité ethnique, linguistique et culturelle de ses origines.

Le but de ce colloque est de rendre hommage à la contribution littéraire et critique de cette première écrivaine du Maghreb à être reçue à l’Académie Française (en 2005) sans pour autant se limiter à l’univers postcolonial franco-algérien. Si Assia Djebar remarque à juste titre que la parole féminine revendicatrice fut traditionnellement bâillonnée chez ses compatriotes, cette pratique de musellement transcende largement l’espace oriental. Car, en dépit des progrès vers l’égalité des sexes et les acquis avérés de la parité, même dans l’Occident du XXIe siècle l’expression féminine non conforme au ton de délabrement et du sentimentalisme considéré décent pour le « sexe faible » est susceptible d’être passée sous silence.

Ce colloque est organisé par le Laboratoire de Littérature Comparée et la Section de Littérature du Département de Langue et de Littérature Françaises de l’Université Aristote de Thessalonique, en collaboration avec l’Institut Français de Thessalonique, à l’occasion de la Journée internationale des femmes. On ambitionne de réunir un nombre de chercheurs (spécialistes et généralistes) de multiples horizons, disciplines et cultures afin de mettre en relief la diversité et la pluralité des cas d’écrits féminins passés sous silence quand ils ne sont pas tout simplement éliminés par le(s) discours dominant(s), tels ceux :

  • qui ont été étouffés avant même leur réalisation, sont restés à l’état de projet ou d’ébauche et ont été abandonnés avant leur achèvement
  • qui ont été publiquement et/ou systématiquement  destitués, dénigrés, persécutés à cause du sexe de leur auteure
  • qui ont été censurés, confisqués, condamnés comme provocateurs ou immoraux par les institutions de leur époque
  • dont l’auteure a subi des discriminations frappantes en ce qui concerne la rémunération, la promotion et la réception de son œuvre par rapport à ses collègues mâles
  • dont l’auteure a été physiquement éliminée ou moralement évincée à cause de sa production écrite
  • dont l’auteure a dû confier à d’autres la signature de ses travaux afin de faire son chemin jusqu’à l’imprimerie ou tout simplement cacher son identité sous un nom de plume, comme c’est par ailleurs le cas de Fatima-Zohra Imalayène

Les approches comparatistes [croisement de textes ou de sujets avec différentes productions d’auteur(e)s] et francophones en lien à la thématique générale seront particulièrement appréciées, tout comme ceux, bien évidemment, qui sauront faire le lien de la problématique générale du colloque avec l’œuvre d’Assia Djebar.

Modalités pratiques d’envoi des propositions

Les propositions de communication (200 mots), accompagnées d’une brève notice biobibliographique, sont à envoyer

au plus tard le 10 novembre

à Eugenia Grammatikopoulou (egrammat@frl.auth.gr) et à Katerina Spiropoulou (k.spiropoulou@gmail.com).

Langues de travail : français, anglais.

Les frais d’inscription pour les intervenants s’élèvent à 60 € pour les enseignants/chercheurs et à 30 € pour les docteurs/doctorants afin de couvrir les frais des repas (participation facultative).

Les communications feront l’objet d’une publication (sous réserve d’acceptation par le comité scientifique) dans un numéro spécial de la revue électronique du Laboratoire de Littérature comparée « Intertextes » (http://dia-keimena.frl.auth.gr/).

Comité d’organisation

  • Eugenia Grammatikopoulou (Université Aristote de Thessalonique)
  • Katerina Spiropoulou (Institut Français de Thessalonique)

Comité scientifique

  • Mireille Calle-Gruber (Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3)
  • Assia Belhabib (Université Mohammed V – Rabat)
  • Claire Riifard (CNRS)
  • Katerina Spiropoulou (Institut Français de Thessalonique)
  • Eugenia Grammatikopoulou (Université Aristote de Thessalonique)
  • Polytimi Makropoulou (Université Aristote de Thessalonique)

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22/08/2017

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