Analectes de rien
Avis aux vauriens que vous êtes.
Voici un livre important sûrement mais dont l’histoire retiendra que dalle. Le site est copieux, ce qui est mieux que rien et le pdf, lui, vaut keutchi, autant dire qu’il est disponible gratuitement. Sa version papier, trouvable uniquement à Marseille pour l’instant, vaut quant à elle 5 balles en librairie, ce qui n’est pas rien de nos jours, mais bon, vous n’allez pas chipoter pour si peu. Et comme nous n’avons rien de plus à dire sur ces Analectes de rien fraîchement éditées par les éditions Gemidzii (et non par Nada éditions), et imprimées en Macédoine (des légumes ou rien ! se souvient-on avoir entendu hurler Merdjanov un soir, pour trois fois rien), et bien nous ne dirons rien de plus .
Tout ça pour rien dirons certains, certaines ! Ce qui est un peu facile.
Analectes de rien, F. Merdjanov
Pour celles et ceux qui n’attendent rien, qui n’entendent rien, que rien ne tentent ou qui tendent à rien, les Analectes de rien sont une excellente manière de ne pas en espérer plus. Pour cette première publication les Éditions Gemidzii se sont centrées sur l’unique manuscrit connu de F. Merdjanov. En effet, les autres textes et études qui lui sont attribués et qui circulent sous différentes formes restent à authentifier. Introduit par une biographie sommaire de F. Merdjanov, Analectes de rien est composé d’une anthologie de textes disséquant rien, pillage d’œuvres d’auteurs regroupées et réparties en thématiques subjectives, et d’une nécrologie. Les Éditions Gemidzii ont joint à cette reproduction intégrale du manuscrit une étude consacrée à la vie et l’œuvre de F. Merdjanov, ainsi qu’un court texte-manifeste que nous lui attribuons. Si la première partie, réalisée par F. Merdjanov, est une façon de disserter de tout et de rien, la seconde est tout son contraire. On ne risque rien à affirmer que nier est l’anagramme de rien et que l’inverse n’en est pas moins vrai. Ou à dire qu’à une faute d’orthographe près nous étions en présence d’un palindrome. Cette édition augmentée des Analectes de rien constitue, par la protivophilie* qu’elle induit, une affirmation que rien s’accommode de la polysémie de ce terme d’analecte ; qu’il signifie cueillette, choix, recueil, esclave ou miette. Nous avons basé notre causerie sur rien.
Analectes de rien en papier (148×210 – 248 pages) à prix libre sur demande à analectes@riseup.net
Sauf à s’arranger autrement, le prix en librairie est de 5 euros.
Une version numérique et quelques textes « attribués » à F. Merdjanov sur le site http://analectes2rien.legtux.org/
* protivophilie : de « protiv », contre, et de « phili », pour. Méthode permettant une analyse de rien.
Peu de choses sont connues sur F. Merdjanov. Naissance en 1970 à Nice. Famille d’origine macédonienne dont l’histoire croise celle du nihilisme politique des années 1900. Études de philosophie et de littérature. Travaux portant sur « L’égosolisme klimaïen et le matérialisme du rien ». Actuellement en apiculture sur les rives de la mer Noire. Cette anthologie est son premier texte édité. Ses autres écrits – dont des exégèses poétiques – restent inédits à ce jour.
Les Analectes de rien sont aussi à lire au format pdf…
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2/05/2017