Portrait convulsif
Vendredi 24 mars, à Hors-circuits, signature avec Jean Streff et Vincent Roussel autour de leurs ouvrages respectifs : Portrait convulsif et La Brigandine, les dessous d’une collection, de 19h à 20h, au 4 rue de Nemours 75011 Paris (m°Oberkampf/Parmentier).
PORTRAIT CONVULSIF DE JEAN STREFF/ LA BRIGANDINE, LES DESSOUS D’UNE COLLECTION DE VINCENT ROUSSEL | |||||
le livre : L’objet de cet ouvrage est de montrer comment, en dépit d’un cahier des charges assez strict (inscription dans le genre policier, un tiers d’érotisme obligatoire…), les auteurs vont parvenir à se libérer des carcans imposés et à faire de cette collection un terrain de jeu et d’expérimentations, véritable carrefour de nombreuses tendances : le néo-polar, l’érotisme émancipateur, le «midi-minuisme» et le cinéma bis (avec des personnalités comme Jean-Pierre Bouyxou, Jean Streff, Jacques Boivin, Raphaël Marongiu), la bande dessinée et une orientation politique teintée par les idées de l’internationale situationniste. Tout en s’inscrivant de plain-pied dans le cadre de la paralittérature, la Brigandine apparaît aujourd’hui comme l’un des derniers feux d’une certaine contre-culture née dans le sillage de mai 68. l’auteur :
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rencontre/ dédicaces avec Jean Streff auteur de Portrait convulsif (éd. La Musardine) et Vincent Roussel auteur de La Brigandine, les dessous d’une collection (publié aux éditions Artus films)
vendredi 24 mars 2017 de 19h à 20h à Hors-circuits le livre : Portrait convulsif est un roman à l’atmosphère étrange, et à l’écriture peaufinée et ciselée. On est vite troublé par cette lutte entre le beau mot et les pires des abjections imposées aux esclaves, qu’il s’agisse d’Ophélie ou de Romain. Plus que le sexe en tant que tel, c’est la souillure qui est la trame du roman : «ignobles caprices», «dégoût», «déchéance», toutes les épreuves salissantes de l’âme sont expérimentées. Car bel et bien, toutes ces épreuves divergentes ne semblent être mises en scène que pour cela : mettre l’amour à l’épreuve… Portrait convulsif est le deuxième roman de Jean Streff, écrit au tout début des années 1970. Il devait initialement paraître au Terrain Vague d’Eric Losfeld sous le titre La Double histoire de l’amour de Romain et Juliette, mais celui-ci a fait faillite juste avant de l’éditer. Pas mal refroidi par l’aventure, Jean Streff l’a laissé de côté jusqu’à ce qu’il se décide à le proposer aux éditions Dominique Leroy, qui le publie en 1981 dans sa collection Le Septième rayon. l’auteur :
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Nous vous rappelons à cette occasion que Théorème de l’assassinat, le livre de Jean Streff paru il y a quelques mois aux Âmes d’Atala, est toujours disponible ! Notez qu’il est préfacé par Claude Louis-Combet, nous vous annonçons une lecture par Claude Louis-Combet, ainsi qu’une rencontre avec Jacques Le Scanff animée par Elizabeth Prouvost autour des Invités de la nuit, à la maison de la poésie à Paris le lundi 27 mars 2017.
Invités de la nuit est composé de 14 Visages dessinés par Jacques Le Scanff, à partir desquels Claude Louis-Combet engage une réflexion sur la face humaine – figure de proue d’un navire de l’existence – tout autant que paysage témoin des grands remuements tectoniques de l’être. À la différence de portraits, qui seraient tenus d’incarner l’humeur, les vices ou les traits d’une personnalité qui se tient dans l’histoire, ces Visages tournés vers le « dedans » sont porteurs du fond anthropologique le plus reculé, le plus sombre ou le plus minéral, d’où affleure parfois, par delà la violence et le silence qu’ils imposent, le murmure d’une source. Comme les reliefs de la Terre, la complicité qu’ils appellent, c’est à un peu plus d’humanité – sa nuit comprise – qu’elle pourrait inviter ou conduire.
À lire – Claude Louis-Combet, Invités de la nuit, éd. Fario, 2017. Le livre comporte 14 Visages de Jacques Le Scanff.
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23/03/2017