Kotoku Shusui
Kôtoku Shûsui (1871-1911) est un journaliste japonais socialiste (on le surnomma le Jaurès japonais) puis communiste libertaire. Pacifiste à ses débuts, il lutta contre la guerre russo-japonaise. Il fut aussi l’élève de Chomin Nakae, grand homme politique, écrivain et philosophe. Ayant été exécuté accusé de trahison par le gouvernement japonais, il a rejoint le panthéon des martyrs anarchistes.
Fidèles aux principes moraux de son éducation confucéenne et remodelés par les idées modernes, Kôtoku Shûsui incarne une éthique révolutionnaire non dogmatique. Cosmopolite, il connaît très bien les cultures japonaises, chinoise et occidentale. Par ses écrits et son engagement, il a impressionné toute une génération de Japonais, au-delà même des milieux militants. Contrairement à l’idée reçue d’un Japon groupiste et conservateur, il montre que l’anarchisme a su se développer dans ce pays.
Biographie par Philippe Pelletier, géographe anarchiste et spécialiste du Japon.
ICI, un article de Christine Lévy sur Kôtoku.
Dans la même collection :
François Salsou est un anarchiste oublié. Ceux qui ont ententu son nom ne le connaissent que pour un attentat contre le Shah d’Iran. L’auteur a voulu en savoir plus…
Né dans l’Aveyron le 4 février 1876, mort le 19 juillet 1901 aux îles du Salut, en Guyane, François Salsou, ouvrier pâtissier, fut un lecteur de la presse anarchiste, jusqu’au jour où il décida de réaliser un attentat contre le Shah d’Iran en visite à Paris lors de l’exposition universelle. Salsou est alors arrêté, condamné au bagne à perpétuité. On voit ici comment, un peu comme Ravachol, un individu révolté par l’injustice peu sincèrement croire qu’un acte isolé peu changer le monde.
Michel Delmouly a travaillé à partir de nombreuses archives pour approcher la vie de François Salsou.
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25/12/2016