En vrac [4]
Poursuivons à jeter les informations pèle-mèle dans la joie et une certaine démesure.
On entame avec Henri Michaux pour qui c’est non ! Donc c’est non, Édition de Jean-Luc Outers, Collection Blanche, Gallimard.
« Il détourna la conversation sur le vélocipède : il se mit à parler avec enthousiasme, en gesticulant comme un diable qui vient de sortir de sa boîte, de l’influence bienfaisante et transformatrice de la machine sur l’esprit et le corps de l’homme. »
Le village de Cobourg en Bavière se trouve chamboulé lorsque le naturaliste Schroeder, utopiste dans l’âme, y importe un véhicule dont il entend bien démocratiser l’usage : le grand bi. L’invention provoque des bouleversements de société, dans les mœurs, les mentalités et les rapports hommes-femmes un peu trop avant-gardistes pour être acceptés.
Une version sportive de la querelle entre anciens et modernes.
Roman allemand de Uwe Timm, Traduit de l’allemand par Bernard Kreiss, Illustré par Sophia Martineck, chez Le Nouvel Attila, dont soit-dit en passant nous ne sommes pas les âmes.
Né à Hambourg en 1940, Uwe Timm est élevé, à cause de la guerre, chez son grand oncle taxidermiste. Il transcrit dans ses cahiers d’écolier les histoires de son grand-père, un marin qui ramène chez lui les apaches du quartier rouge. Timm fait un apprentissage de fourreur, une thèse sur l’absurde chez Camus, de l’agit-prop et devient éditeur. Il témoigne dans ses romans de la révolte étudiante, de la bohème allemande et des interrogations professionnelles. Son récit de quête autobiographique À l’exemple de mon frère, a déclenché une discussion générale sur la culture allemande de la mémoire et du nazisme. Il est également connu pour quatre livres pour enfants, dont Rudi la truffe, cochon de course (1989).
Bernard Kreiss est de ceux qui ont choisi de se définir par leur pratique. Parmi les ouvrages qu’il a traduits, on retiendra notamment La Leçon d’allemand de Siegfried Lenz, La Langue sauvée d’Elias Canetti, Le Naufragé de Thomas Bernhard, Promenades avec Robert Walser de Carl Selig, Leçons sur l’art occidental de Jakob Burckhardt, La Montagne volante de Christoph Ransmayr, Les Anneaux de Saturne de W.G. Sebald, À l’exemple de mon frère d’Uwe Timm, Le Goût des pépins de pomme de Katharina Hagena ainsi que des classiques tels que Gloire tardive d’Arthur Schnitzler, Cristal de roche d’Adalbert Stifter, Schach von Wuthenow de Theodor Fontane et Lenz de Georg Büchner.
Son travail lui a valu différentes récompenses : prix Gérard de Nerval, prix National autrichien de traduction, prix Romain Rolland.
Sophia Martineck est dessinatrice, vit à Berlin et travaille, entre autres, pour le New York Times, Le Monde, le Guardian et Bloomberg Businessweek et a publié Coqs, Porno, Rixes, sur les faits divers campagnards, paru chez Avant-Verlag (2012), La Mouche, de Katherine Mansfield, dans la collection Tolle Hefte de la Büchergilde Gutenberg (2013) et les Aventures de Sherlock Holmes, d’Arthur Conan Doyle, chez Rockport (2014). Maintes fois récompensée, notamment aux États-Unis, elle participe au collectif Spring et au fanzine Strapazine.
Vous savez presque tout ! Du moins sur ce livre. Pour ce qui est du BDSM, pas c’est beaucoup moins certain. Gala Fur se propose de vous éclairer, à la bougie bien sur.
L’éditeur (La Musardine) écrit en guise de présentation :
Le masochisme est « la seule forme d’amour qui se soit développée depuis Sade » écrivait Robert Desnos à propos des Onze mille verges de Guillaume Apollinaire.
Au programme de la rentrée (?) de janvier de l’Arbre vengeur (dont vous pouvez retrouver le formidable entretien dans la dernière livraison de la revue Amer) , le livre de Michel Bernanos (le fils, oui) dont ils ont pu acquérir les droits : La Montagne morte de la vie. Ce roman défie les genres, les modes et les années, trou noir littéraire dans lequel la raison est engloutie. C’est Juan Asensio qui en sera le préfacier. Et la couverture sera l’œuvre du fidèle et talentueux Jean-Michel Perrin que vous trouverez ici même interrogé par nos soins (c’était en 2009 nom de dieu !). Une occasion supplémentaire de découvrir un chef d’œuvre noir (ou rouge) de la littérature du XX° siècle.
On continue en plus contemporain pour les contemporains et contemporaines…
Bon, c’est tout et déjà pas mal pour aujourd’hui. On va voir ailleurs si on y est.
Et donc un quai d’gare.
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16/11/2016