Fleurs malignes
On allume les becs de gaz ; dans la nuit bleue les étoiles aussi s’enflamment ; l’on fait queue devant les guichets des théâtres à succès qui font aux lycéens rêver tous les excès. Dans les kiosques on voit s’installer les marchandes d’oranges, de journaux, et de croquets d’amandes ; et déjà vient s’asseoir aux tables des cafés, cachant son front sous des frisons ébouriffés, pêchant les amoureux, comme on pêche à la ligne, la promeneuse du boulevard, fleur maligne.
Nina de Villard
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13/08/2016