Pendant la lecture
Dans quelle mesure les lecteurs possèdent-ils une connaissance de la typographie? Comment est-il possible de lire sans voir la lettre? À partir de ces deux questions, Gerard Unger explore ce qui se produit pendant la lecture. Il aborde des sujets comme la lisibilité, le processus de lecture, la reconnaissance du motif, l’ergonomie du dessin de la lettre, etc.
Le silence se fait dès qu’un texte nous passionne. Le lecteur se tourne vers lui-même et s’abandonne à la lecture. D’acte conscient, la lecture devient une activité inconsciente : si nous désirons lire quelque chose, nous regardons d’abord le texte et, disque nous y sommes plongés, nous lisons en mode automatique. Bien entendu, ce mécanisme fonctionne le mieux quand le contenu capte toute notre attention, quand il nous passionne.
La naissance du silence s’accompagne d’un autre phénomène prodigieux : non seulement l’environnement semble s’estomper, mais aussi l’objet sur lequel notre attention s’était tout d’abord concentrée. Les caractères d’imprimerie se fondent dans nos pensées comme un comprimé effervescent dans un verre d’eau. Tous ces signes noirs disparaissent de la scène, se transforment en un rien de temps pour nous revenir sous forme d’idées, d’images, mais aussi de voix de voix et de sons. Autrement dit : tout d’abord notre environnement disparaît, ensuite c’est le livre qui devient invisible, tout cela à un niveau inconscient. Si et quand ce processeur se produit, le contenu d’un texte se fond dans l’esprit du lecteur. »
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9/02/2016