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George Orwell, la politique de l’écrivain

George Orwell est universellement connu comme un écrivain qui a combattu le totalitarisme dans la première moitié du 20e siècle. Si ces deux dernières créations littéraires, La Ferme des Animaux en 1943 et 1984 en 1949 lui ont valu cette célébrité en raison du contexte du stalinisme et de la guerre froide, c’est en les intégrant dans la trajectoire globale de la vie et de l’œuvre de George Orwell que nous pouvons comprendre le sens d’un engagement libre et radical. L’œuvre d’Orwell ne se comprend qu’à partir de l’expérience du déclassement (comme en témoignent ses premiers romans et enquêtes) et des rencontres avec des femmes et des hommes luttant pour leur dignité et leur liberté (qu’il s’agisse des mineurs de Wigan ou des ouvriers espagnols). C’est en Espagne, aux côtés des milices anarchistes du front d’Aragon, qu’il prend conscience des méfaits d’une révolution communiste confisquée par les intellectuels, qu’il n’aura de cesse de combattre au nom du « socialisme démocratique ». Son œuvre sera consacrée, d’une part, à la recherche de ce « socialisme démocratique », qu’il conçoit à l’intérieur d’une tradition civique des « gens ordinaires » et de la common decency (« honnêteté commune ») et d’une tradition libérale de la recherche de la vérité. Et, d’autre part à la critique impitoyable des contrefaçons du socialisme, soit en attaquant directement les régimes totalitaires et ceux qui s’en font directement ou indirectement les complices (notamment les « intellectuels ») soit en montrant que certaines tendances totalitaires sont à l’oeuvre au sein même de la modernité. La Ferme des Animaux et 1984 illustrent ces deux aspects. L’oeuvre d’Orwell pose ainsi la question des conditions à réunir pour que les « gens ordinaires » puissent mener une vie libre et décente.

Emmanuel Roux, George Orwell ; la politique de l’écrivain, Michalon, 2015.

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23/10/2015

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