Ligature
Ligature
revue critique du livre d’artiste
quatrième année, numéro spécial, décembre 2015
Appel à contribution
Thème : Dossier Calligrammes, Guillaume Apollinaire, livre d’artiste à venir ?
Restant dans la problématique de l’espace énigmatique du blanc de la page, c’est-à-dire dans celle de la « poétique du blanc » évoquée dans le numéro 8 de la revue Ligature (Stéphane Mallarmé, Coup de dés jamais n’abolira le hasard), cette fois nous passons vers un autre poète, Guillaume Apollinaire. En composant un dossier de son livre Calligrammes, nous proposons aux contributeurs (artistes du livre, chercheurs, post-doctorants, critiques et historiens d’art) de réfléchir au potentiel artistique à venir du livre Calligrammes.
Il est connu que le cahier Case d’Armons 1915 était un pré-livre de l’édition originale de Calligrammes 1918 (Mercure de France). Plusieurs éditions posthumes ont proposé des versions plus au moins éloignées de la volonté de l’auteur (entre elles : NRF 1925, Club du Meilleur livre 1955, Éditions Calliopées 2008). À travers de ces éditions, et presqu’à la veille du centenaire de Calligrammes, le lecteur arrive au livre 2014 (Gallimard), – celui-ci avec le concours scientifique. Préparé dans l’esprit de prendre soin de la présentation textuelle, ce livre ne reste qu’une tentative parmi les autres, pas très réussie, souffrant de défauts typographiques et esthétiques assez évidents. À cet exemple conçu par une grande maison d’édition, la revue Ligature ouvre un discours sur le besoin d’une stratégie de savoir-faire, et propose d’analyser les causes de certains échecs qui s’y manifestent. Il semble que la différence entre les principes de l’édition et ceux du livre de création soit au cœur de ce problème.
Peut-on de nouveau s’interroger sur le mécanisme intérieur des calligrammes d’Apollinaire et sur les nouvelles voies de leur fonctionnement ? Les mots lancés sur la page, ces ébats dans l’espace, ceux qu’on voit dans les Calligrammes peuvent-ils être considérés comme une proposition de communication ? Les mots qui sont destinés à la lecture composent les figures à voir ; les poèmes sont mis en mouvement comme si l’écriture représente ici le degré absolu d’une pensée visuelle (Merleau-Ponty). Nous poursuivons l’interrogation suivant la pensée de Ludwig Wittgenstein : « Comment les choses seraient-elles si l’aveugle croyait voir, ou si je croyais ne pas voir ? » Ainsi, un tiers des textes seulement y sont mis en figure chez Apollinaire. Dans quelle mesure l’artiste du livre d’aujourd’hui peut-il utiliser les Calligrammes d’Apollinaire comme une méthode de travail artistique, vers quelle œuvre peut-il arriver ainsi ?
Note à des contributeurs :
Ligature, la revue à ca. 140 pages (format 30 x 30 cm) est éditée en France par LAAC (Livre d’artiste &art contemporain), association loi de 1901, en tirage limité à 26 exemplaires. Les numéros sont diffusés par souscription dans les plus grands fonds spécialisés sur le livre d’artiste en France, Allemagne, Belgique, Suisse et aux Pays-Bas. Aucun numéro d’auteur n’est prévu, sauf en cas de demandes particulières suivies de participation aux frais de fabrication.
Modalités
La réponse à l’appel à contribution est à envoyer sous la forme d’un texte résumé (+ courte biographie) de 1 500 signes maximum, avant le 1 septembre 2015. La réponse du comité de rédaction interviendra dans le courant du mois de septembre 2015.
Après sélection, les textes des articles et des contributions artistiques devront nous parvenir avant le 15 octobre 2015.
Publication : décembre 2015
Les propositions devront être envoyées à museedulivre@hotmail.fr
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10/07/2015