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L’Hypothèse du désir

L’Hypothèse du désir
Leonardo Cremonini
Régis Debray
Corinne Mercadier

Cet ouvrage est constitué d’un long dialogue entre l’artiste peintre Leonardo Cremonini et Régis Debray le célèbre philosophe, écrivain et médiologue. Il ne s’agit pas d’une interview mais bien d’un dialogue entre deux intellectuels, deux créateurs, deux amis, sur les enjeux de la création, sur la réception de celle-ci, sur la mode, l’engagement, la place de l’art dans la société, la nécessité de l’art.

Corinne Mercadier, importante photographe (représentée par la Galerie Les Filles du Calvaire) a pris en photo l’atelier de l’artiste quelques semaines après sa mort : 32 images, publiées ici pour la première fois, en couleurs, rendent compte de l’atelier, de l’ambiance particulière qui y régnait, des divers objets dont aimait s’entourer Cemonini, de ses outils, etc.

Le peintre italien Leonardo Cremonini né en 1925 à Bologne, et mort à Paris en 2010, était fils d’un cheminot, par ailleurs artiste amateur, qui l’initia à la peinture. En 1935, le père est muté, et la famille s’installe à Paola, en Calabre. La découverte des plages de la côte tyrrhénienne est un choc puissant pour l’enfant : les ambiances balnéaires reviendront souvent dans son œuvre ultérieure. Doué, titulaire d’une bourse du collège Venturoli, il peut étudier de 1932 à 1936 à l’Académie des Beaux-Arts de Bologne, puis à l’Académie de Brera à Milan.
À Bologne, Cremonini rencontre un maître, Giorgio Morandi. À nouveau boursier, il s’installe grâce à ce pécule à Paris en 1951. Il y fait sa première exposition au Centre d’art italien.
Clairement marquées par Morandi, Sironi et Casorati, mais aussi par la peinture, alors mal vue, de Francis Bacon, et encore par celle, encore moins bien considérée dans le contexte français de l’époque, de Bernard Lorjou, ses premières oeuvres représentent, dans une veine expressionniste, corps torturés et bœufs écorchés.
Son art évolue ensuite vers une peinture d’inspiration plus intellectuelle, d’une très grande sophistication.
La liste des intellectuels, critiques, préfaciers, amis ou analystes qui se sont penchés sur le cas Cremonini est impressionnante. Louis Althusser, Pascal Bonafoux, Geneviève Breerette, Michel Butor, Italo Calvino, Régis Debray, Jean-Philippe Domecq, Alain Jouffroy, Gilbert Lascault, Marc Le Bot, Alberto Moravia… La liste n’est sans doute pas exhaustive.
Parmi les premiers à s’étonner de cette étrange prolifération, tout en ajoutant son propre nom à la liste, le sémioticien et écrivain Umberto Eco pensait que le phénomène était « probablement dû au fait que sa peinture, même si elle est éminemment « picturale » [larges étalements, écarts, partitions géométriques et effacements de la matière], n’en est pas moins très littéraire et philosophique : elle raconte, organise des intrigues ambiguës et sous-entend une série de raisonnements [visuels bien sûr] sur le rôle du sujet, du regard, du désir et de la volupté ».
La peinture de Cremonini alla en s’épurant, toujours composée de manière plus rigoureuse et complexe, au point qu’on a pu parler «d’abstraction» devant des toiles pourtant furieusement figuratives, mais ordonnées avec une précision époustouflante.
Leonardo Cremonini accorde aussi plus d’attention aux lumières, écrasées par le soleil des îles Eoliennes au nord de la Sicile, ou délavées par les pluies de Normandie, à Trouville, où il avait ses habitudes. Sa matière elle-même, longtemps caractérisée par une peinture posée si liquide qu’elle dégoulinait savamment sur la toile, animant de façon originale et fascinante la surface, faisait penser à ces vitres embuées ou constellées de gouttelettes d’eau, qui sont autant de rets pour le regard qui tente de les traverser.
D’importantes rétrospectives lui ont été consacrées, au fil des années, à Paris, Bruxelles, Prague, Tokyo, Bâle, Milan, entre autres.

Photographies de Corinne Mercadier

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17/05/2015

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