Éloge des fétichistes de Bourgeade
Dans cette confession, exempte de tabous mais aussi de toute provocation, Pierre Bourgeade s’avance à visage découvert. Ce qu’il nomme « fétichisme » recouvre en réalité tout l’univers de l’obscène, dans l’art comme dans la relation amoureuse : deux domaines qui, depuis longtemps, dans sa vie, ne faisaient qu’un. Hanté par le mystère de la nature humaine, il nous rappelle que tout individu est, continûment, au fond de lui, comme traversé par « un torrent d’obscénités ». Il ajoute que l’écrivain, à rebours des conventions et des hypocrisies, a le devoir de « vider le fond du sac ».
Cet Éloge des fétichistes mêle chapitres de réflexion sur les pratiques érotiques, reportages sur le vif, scènes fictionnées, enquêtes sur l’œuvre d’artistes et d’écrivains – d’aujourd’hui ou d’hier – ayant eux-mêmes entrepris semblable mise à nu dans leur oeuvre. Quelques semaines après la disparition de l’auteur des Immortelles, des Serpents, de Warum et de Ramatuelle, comment ne pas y voir un texte testamentaire ?
Tristram, août 2009.
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13/09/2014