Les âmes juives de Pierre Bourgeade
En juillet 1942, une enfant, Rachel Blum, échappe par miracle à la rafle du Vel’d’hiv’. Recueillie alors par des religieuses catholiques, confiée quelques années plus tard à des parents juifs traditionalistes, elle grandit hantée par la mémoire des siens, mais déchirée entre l’esprit des Chrétiens, qui pardonnent tout, et celui des Juifs, qui ne pardonnent rien.
Adam, né du mariage de Rachel avec un médecin de Compiègne, ne pourra faire autrement que de poursuivre cette quête dramatique, découvrant son chemin à tâtons, en Allemagne, puis jusqu’à Jérusalem. Ainsi, à travers des protagonistes si proches de nous, ce roman semble-t-il être celui des « âmes juives » en conflit avec elles-mêmes depuis le commencement des temps.
Dans Les Ames juives, comme dans Le Camp ou Les Serpents (parus chez Gallimard), c’est par une écriture dépouillée, au service d’un récit lui-même limpide, que Pierre Bourgeade parvient à entraîner le lecteur vers les régions les plus obscures de l’être.
Dans la presse
« Pierre Bourgeade raconte, dans Les Ames juives, la vie d’une famille israélite après la guerre, écartelée entre le souvenir et le pardon. C’est un roman de pure grandeur taillé dans le vrai comme un nouvel Évangile. L’auteur, s’y faisant juif aux côtés des Juifs, leur a dédié son livre : il est leur souffrance, leur histoire, leur âme. »
Didier Jacob, Le Nouvel Observateur
Tristram 1998
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4/09/2014