Roger Vitrac
Il a écrit :
« L’air des cimes est le lait des crimes. Les fards des joues déjouent les phares. Les vaisseaux seront sauvés des ronces. Les désirs chauds déchirent les os et la mort encourt l’amour encore. Les adolescents aux sens adulés par les fièvres se fient aux lèvres. Les cuisses entrevues, centres des vices, trucs des jambes tremblent dans les jupes. »
Puis :
« Le paysage, orteil de glace et de délices
Reprend les doigts de nos cœurs.
Le trouble de la pierre aux ombres qui rougissent
Gonfle les tiges de la peur. »
Et encore :
« C’est là que je me tiens
le pouce en l’air
un peu incliné vers la gauche à cause de ma maladie de cœur
mais solidement attaché à l’estrade
où des femmes nues de toutes couleurs veulent bien poser un moment »
Et puis :
« Le cousu brille
un petit volcan
Le cousu fait la pluie
un petit volcan
Le cousu rencontre la cousue
un petit volcan
Le cousu s’allonge dans la terre
deux petits volcans »
Enfin cette Lanterne noire :
« L’oiseau qui respirait dans un chapeau de plumes, devait, pour naître, laisser tomber d’un instrument de feuilles des corbeilles de mousse de
platine, et là, trouver un bégaiement qui le rapprocherait de l’amour. »
Vous l’avez deviné, il s’agit de Roger Vitrac, dont les poésies complètes sont désormais accessibles ici :
http://henri.behar.pagesperso-orange.fr/telechargements/Des-Lyre_total.pdf
ou là :
http://henri.behar.pagesperso-orange.fr/telechargements/Des-Lyre.epub
Bonne lecture.
Laisser un commentaire
16/10/2013