Les âmes d'Atala

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Editions du Murmure

Il est peu d’images aussi marquantes, dans le cadre de l’esthétique contemporaine de l’extrême, que la surenchère transmédiatique et véritablement planétaire des morts vivants. Après une décennie (1985-1995) qui avait connue la « fin du zombie » dans le média qui lui avait jusque-là été le plus propice – le cinéma – , la créature, fidèle à elle-même, renaît de plus belle au tournant du nouveau millénaire, envahissant les plus divers recoins de l’iconosphère globale. Face à une telle invasion, et en syntonie avec la prolifération de « zombie studies», le temps est venu de s’attaquer de front aux morts-vivants, et de rendre compte des mythèmes et des motifs essentiels qui configurent leur esthétique.

 

Georges Bataille l’avait bien au jour : animalité et volupté entretiennent des rapports étroits et compliqués expliquant aussi bien l’érotisation de la violence que celle de la gentillesse mignonne ou de la fraîche innocence. Depuis les jeunes filles des Lumières qui, renversées et troussées sur leur sofa, jouaient avec de minuscules chiots coquins jusques aux petites demoiselles câlinant, au siècle bourgeois, de doux chatons cajoleurs, l’animal domestique fut longtemps, dans sa mièvrerie, un rappel discret de cette tendre bestialité. À notre âge postmoderne, cette dernière a naturellement gagné le star system et la société de masse, et les animaux, réels, se sont transformés en peluches qu’enserrent lascivement jeunes actrices aussi bien qu’adolescentes anonymes.

 

Au commencement était le tabou. Le foutre, comme le soleil ou la mort (paraphrasant la célèbre maxime de La Rochefoucauld), ne se pouvait regarder en face. Tel le Créateur dont il est l’obscur prolongement, génésiaque mais honteux, signe de l’ambivalence constitutive de la créature déchue, son image ne pouvait être reproduite sans danger. L’éjaculation au grand jour constitue en effet un tabou central dans la construction de la sexualité occidentale. Ce volume tentera de faire la lumière sur un acte, une pratique, un tabou, que sais-je d’autres ?

 

 

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15/10/2013

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