*Pied de bois
Je frissonne toujours, à l’aspect singulier
de certaine bottine ou de certain soulier.
Oui, — que pour me railler, vos épaules se haussent ! —
je frissonne ! Et soudain, songeant au pied qu’ils chaussent,
je me demande : « Est-il mécanique ou vivant ? »
Et je suis pas à pas le sujet, l’observant,
et cherchant l’appareil d’acier qui se dérobe
sous le pantalon fin ou sous la belle robe ;
et dès qu’il a relui, — maniaque aux abois,
sous le cuir élégant je flaire un pied de bois !
Maurice Rollinat
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31/07/2013