L’Insoumise
Petit communiqué sur les activités prochaines organisées par les occupants et occupantes de la librairie - bouquinerie insoumise sise au 10 rue d'Arras à Lille... Samedi 20 avril 16H Présentation du livre: « L’émancipation des travailleurs, une histoire de la Première Internationale » En présence de l’auteur. Huit ans : c’est ce qu’a duré l’Association internationale des travailleurs, plus connue sous le nom de première Internationale …c’est tout un monde qui change avec la Commune de Paris pour pivot …on passe d’un timide réseau d’entraide ouvrière à une organisation internationale qui parle ouvertement de révolution sociale.
Dimanche 21 avril 14H Rencontre-débat en solidarité avec des ouvrier.ères de psa-aulnay en grève depuis trois mois Depuis mi-janvier, des ouvrier.ères de PSA-Aulnay sont en grève contre la fermeture de leur usine mais surtout contre la barbarie ordinaire du capitalisme. Des ouvrier.ères font spécialement le déplacement sur Lille pour discuter et débattre. Venons nombreux-ses, le dimanche 21 avril 14h à l’Insoumise, les rencontrer et les soutenir dans cette lutte essentielle pour la période. L'Insoumise, bouquinerie occupée, à Lille, rue d'Arras. http://linsoumiselille.wordpress.com/
Jean de La Ville de Mirmont.
les dimanches de Jean Dézert ; l’horizon chimérique (Preface De Francois Mauriac)
Né à Bordeaux en 1886 Jean de La Ville de Mirmont quitte sa ville natale en 1910 et retrouve son camarade François Mauriac à Paris. Quand vient la guerre de 1914, il est appelé au 57ème régiment d’infanterie. En novembre, le sergent de Mirmont est touché par un obus et meurt à 28 ans pour la France, sur le plateau du Chemin des Dames. À l’image de sa vie, l’œuvre de Jean de La Ville de Mirmont fut courte. Son roman, Les Dimanches de Jean Dézert, est publié quelques mois avant son départ pour le front. De ce récit autobiographique, il écrit à sa mère : » J’ai imaginé un petit roman qui m’amuserait beaucoup. Le héros de l’histoire serait absurde et tout à fait dans mes goûts… Ce sera désolant sous un aspect ridicule « . L’Horizon chimérique est un recueil de poèmes posthume. L’auteur y dévoile son cœur altier, celui d’un jeune homme de vingt ans que la vie appelle. On y trouve le lyrisme et l’étonnement d’un voyageur immobile, l’âme tournée vers la mer. Ces deux livres ont été publiés dans la collection Petite Vermillon en 1998. La sortie aux Éditions Gallimard du roman de Jérôme Garcin, Bleus horizons, est l’occasion de réunir en un volume l’œuvre de Jean de La Ville de Mirmont.
L’œuvre de Jean de La Ville de Mirmont, tué au front le 28 novembre 1914 à l’âge de 27 ans, se compose d’un court roman, Les Dimanches de Jean Dézert, de contes et de poèmes publiés après sa mort, sous le titre de L’Horizon chimérique. Né à Bordeaux en 1886, Jean de la Ville de Mirmont a passé sa jeunesse dans la capitale girondine. Il y a noué maintes amitiés fidèles, dont celle de François Mauriac qui a tout fait pour perpétuer son souvenir. Dans ses Nouveaux Mémoires intérieurs, il évoque » les amis qu’il a le plus aimés, presque tous partis à l’aurore de leur vie. Comment était leur voix ? Peut-on réentendre ces voix du temps que la cire ne les gardait pas ? Cet accent qui était le leur, un certain rire de ce Philippe, de ce Jean… » Ce Jean, Jean de la Ville, était poète. Avant de partir pour le front, il avait laissé sur son bureau un dernier poème, » Le Grand Voyage » : » Cette fois mon coeur, c’est le grand voyage, / Nous ne savons pas quand nous reviendrons. » Il n’est pas revenu. La littérature française était orpheline d’un grand talent. Les Dimanches de Jean Dézert, la seule oeuvre publiée de son vivant, est l’histoire du désenchantement. Jean Dézert est un employé de ministère qui » considère la vie comme une salle d’attente pour voyageurs de troisième classe. » Il n’arrive ni à atteindre le bonheur ni à se suicider. Il vit, comme tout un chacun. C’est un livre d’une modernité étonnante. On retrouve cette ironie désabusée dans des contes comme » Le piano droit « , tandis que les poèmes de L’Horizon chimérique, également recueillis dans ce volume, sont plein d’une mélancolie baudelairienne.
«Le 8 septembre 1914, Jean reçut sa feuille de route. Il la baisa, la caressa, la respira. Il pleura aussi, mais de joie en lisant et relisant sa convocation. Car il était attendu, deux jours plus tard, à la caserne de Libourne où il partit avec cette ferveur que mettent les pèlerins à rejoindre Saint-Jacques-de-Compostelle, cette naïveté des enfants qui rentrent chez eux après des vacances en colonie. Le garçon que je rencontrai pour la première fois était heureux et si plein d’idéal qu’on l’eût dit inconscient du danger. Il ressemblait plus à un chevalier des croisades qu’à un soldat et attribuait à la protection de Dieu son invincibilité. Pourtant, il n’avait plus que deux mois à vivre. C’est quoi, deux mois? Huit semaines, soixante jours, une broutille, un coup de vent, le temps d’un soupir, une éternité.»
Tué à l’ennemi ; la dernière guerre de Charles Péguy
Tué à l’ennemi ; la dernière guerre de Charles Péguy
Michel Laval, chez Calman Lévy.
Le 1er août 1914, la France décrète la mobilisation générale. Comme trois millions cinq cent mille Français, le lieutenant Charles Péguy reçoit sa feuille de route, embrasse les siens et rejoint son unité, le 276e régiment d´infanterie de réserve, à Coulommiers. Intellectuel engagé, normalien d´origine modeste, chrétien fervent, républicain et dreyfusard, pamphlétaire et poète, Péguy est à la croisée des grandes traditions françaises et incarne plus que tout autre ce qu´on appelle encore le « génie français ». S´il vit ce moment avec un sentiment de plénitude, c´est que s´impose à lui comme à tous le devoir sacré de défendre la patrie, et, à travers elle, un système de valeurs démocratiques issu des Lumières et de la Révolution face à une puissance dont il a, l´un des premiers, compris la menace qu´elle faisait peser sur la vieille Europe. Ce combat unit dans une même détermination, une même exaltation quarante millions de Français, sans distinction d´opinions et de croyances, d´origines et de conditions. La bataille des frontières se solde par une série de terribles défaites. Comme des centaines de milliers de soldats, le lieutenant Charles Péguy et ses hommes doivent marcher jour et nuit pendant quatre semaines sous des pluies battantes ou dans des chaleurs torrides, les pieds en sang dans leurs godillots cloutés, reculant sans cesse devant l´invasion ennemie jusqu´à ce que Joffre donne l´ordre de la grande contre-offensive de la Marne.Charles Péguy ne verra pas cette première victoire. Il meurt le 5 septembre 1914 près de Meaux dans un assaut du 276e face aux mitrailleuses allemandes. Il repose depuis avec plus d´une centaine de ses soldats dans une grande tombe à l´endroit même où ils ont été ensemble « tués à l´ennemi ».Michel Laval, en racontant les trente-cinq derniers jours de la vie de Charles Péguy, entonne un requiem à la gloire de ce vieux peuple français en marche, avant que quatre ans d´une guerre impitoyable et inhumaine ne l´engloutissent dans la boue et le sang et emportent la « grande illusion » d´une « dernière guerre » pour la justice et la paix.
C’est pour mes singes !
Ça fait quelques numéros d’Amer qu’on attendait ça et qu’on vous l’annonçait. Et voilà. C’est fait ! Singe des rues récidive ! Quatorze titres sombres et rageurs à souhait à écouter et télécharger prix libre ICI. On vous en reparle d’en pas longtemps… Rédoine, si tu nous entends, c’est aussi pour l’espoir rendu…