De l’érotisme. Considéré dans ses manifestations écrites et du point de vue de l’esprit moderne
Précédé de Voici venir l’amour du fin fond des ténèbres par A. Le Brun
Collection L’Imaginaire (n° 636), Gallimard
En 1923 Robert Desnos écrit cet essai à l’intention du collectionneur Jacques Doucet. Ce n’est qu’en 1953 que le texte est publié de façon posthume aux Éditions Cercle des Arts. Il y fait un état des lieux de la littérature érotique, de sa place et de sa perception dans les écrits depuis l’Antiquité. Il bouscule les conventions en proposant une interprétation qui revient sur de nombreuses idées préconçues, une interprétation «moderne», comme le souligne le titre complet : Considéré dans ses manifestations écrites et du point de vue de l’esprit moderne. Établissant qu’il y a un avant et un après Sade, il utilise ce postulat comme un axe central autour duquel tournent les œuvres de Crébillon, Choderlos de Laclos ou encore Apollinaire. Il fait des recoupements parfois inattendus et esquisse une philosophie de l’érotisme. Ce texte peu connu annonce le questionnement qui traversa ses œuvres majeures, ainsi que le montre Annie Le Brun dans sa présentation, en établissant toute la singularité de cet écrit : «Voici, pour la première fois, l’imbrication du désir, de la poésie et de l’imaginaire posée comme une évidence, plus exactement comme l’évidence érotique.»
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17/03/2013