Marcella Iacub a lu HOMO PORCUS
Marcella Iacub aurait-elle lu HOMO PORCUS ici ?
» Ecrit magnifiquement, jamais exhibitionniste, à la fois récit intime et expérience intellectuelle : dans « Belle et Bête« , Marcela Iacub raconte sa liaison avec Dominique Strauss-Kahn. Juriste et spécialiste de la philosophie des mœurs, chroniqueuse à « Libération », Marcela Iacub avait publié en janvier 2012 « Une société de violeurs ? », un ouvrage qui prenait la défense de DSK. C’est à ce moment-là qu’a débuté leur histoire. « Belle et Bête » paraîtra le 27 février chez Stock. En exclusivité, « Le Nouvel Observateur », en kiosque ce jeudi, en publie des morceaux choisis, ainsi qu’un long entretien avec l’auteur. Premiers extraits.
« Belle et Bête » raconte votre liaison avec Dominique Strauss-Kahn. Que s’est-il vraiment passé entre vous et lui ?
– Nous avons eu une liaison de la fin janvier 2012 au mois d’août de la même année. […]
Quelle est la part du vrai, quel est le rôle de la fiction ?
– Les étapes de la liaison, les lieux, les propos rapportés, tout est vrai. Pour les scènes sexuelles, j’ai été obligée de faire appel au merveilleux. Mais si elles sont fausses sur un plan factuel, elles sont vraies sur un plan psychique, émotif, intellectuel.[…]
Le personnage principal est un être double, mi-homme mi-cochon […]. Ce qu’il y a de créatif, d’artistique chez Dominique Strauss-Kahn, de beau, appartient au cochon et non pas à l’homme. L’homme est affreux, le cochon est merveilleux même s’il est un cochon. C’est un artiste des égouts, un poète de l’abjection et de la saleté.
Et vous construisez alors une théorie du cochon…
– Le cochon, c’est la vie qui veut s’imposer sans aucune morale, qui prend sans demander ni calculer, sans se soucier des conséquences. […] Le cochon, c’est le présent, le plaisir, l’immédiat, c’est la plus belle chose qui soit, la plus belle part de l’homme. Et en même temps le cochon est un être dégueulasse, incapable d’aucune forme de morale, de parole, de sociabilité. […]
L’idéal du cochon, c’est la partouze : personne n’est exclu de la fête, ni les vieux, ni les moches, ni les petits. […] Alors que DSK m’a toujours semblé être franchement à droite, ce communisme sexuel auquel il aspire en tant que cochon me réjouit. […] «
Propos recueillis par Eric Aeschimann
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21/02/2013