Extrême cinéma
Extrême Cinéma | 14e édition | du 13 au 17 novembre 2012
Cette année : zoofilms
Crocs et griffes au dehors, hirsutes de tout poil, la queue en tire-bouchon, voici donc débarquer les Zoofilms. Des films avec des animaux dedans. Des films dont la matière première est animale. Que les animaux en soient le sujet, les personnages principaux, ou partie prenante de l’intrigue. Avec en filigrane bien sûr, l’homme. L’homme et l’animal, la bestialité. L’homme confronté à l’animalité.
Le lieu commun en la matière, pour être intelligent, veut que l’on s’interroge sur la part animale de l’homme, que l’on joue au funambule sur la frontière ténue qui sépare l’homme de l’animal. Avouons-le, nous avons franchi cette frontière et basculé du côté de l’animal. Nous sommes des primates. Nous sommes des cochons. Nous sommes des chiens. À vouloir jouer les Montesquieu, à chercher les lettres cinématographiques d’un chat persan de celluloïd pour révéler l’animal derrière l’homme – à moins que ce ne soit l’inverse – nous avons réveillé la bête. Nous avons perdu la raison et répondu à l’instinct. Les Zoofilms ont accouru comme la savane au cri de Tarzan. Et ils nous ont laissés stupéfaits comme lorsqu’enfants nous regardions Manimal se transformer. Il n’était plus question de s’interroger, il était question de se laisser apprivoiser par des films mutants, des films en mutation.
Les Zoofilms se sont rassemblés en une basse-cour des miracles. Coincés entre grandeur et décadence, plus proches du mi-homme mi-animal que du Human vs Animal, ils nous dévoilent pudiquement une anatomie hybride, imparfaite, échappant aux bestiaires de tout poil. Ils sont le résultat de croisements. Des films d’horreur qui n’en sont plus tout à fait, des documentaires qui n’en sont plus du tout, des comédies devenues pornographiques, quand elles ne font simplement plus rire pour les bonnes raisons. Des films anciens et toujours modernes. Des films modernes mais qui semblent sortis d’un autre temps. Des films hors du temps et des films oubliés par le temps. De grandes réussites et de gros ratages.
Ils sont mal dégrossis, mal peignés. Ils sont sales et magnifiques, savants autant que bêtes. Les Zoofilms viennent faire leur cirque.
Extrême Cinéma
Avertissement : il est strictement interdit de leur jeter des cacahuètes, ou de leur donner quelque nourriture que ce soit. La direction déclinera toute responsabilité en cas de morsure.
Le programme ICI !
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15/11/2012