Fin de semaine
Bon, c’est la fin de semaine et vous vous ennuyez plus que ne pourrait le faire un rat écrasé dans un caniveau de la place du marché de Wazemmes. Autant vous le dire tout de suite, les Âmes d’Atala ne peuvent rien pour vous, d’autant que si l’ennui se trompe, il se cultive par la même occasion, et ce qui pourrait peut-être vous arriver de pire, c’est de ne plus vous faire chier du tout au milieu de ce foutu monde. Mais bref… Une silhouette hors norme, selon l’express, sorte de croisement aberrant entre un catcheur soviétique et un écrivain romantique du début du XIXe, c’est Rover, un mec qui chante le spleen amoureux à la lumière des tranchées de 1914… A présent, savoir si ça s’écoute est une autre question, et c’est là. En ce qui nous concerne, y’a pas photo comme dirait François Marie Banier, nous préférons repasser en boucle Johnny too bad des Slickers ou la version de Klasse Kriminale avec Antonella au chant (avant sa tendinite du bras droit…) Pas très fin de siècle diront certains… Soit. Mais c’est très fin de semaine selon une partie chauve et non chauvine du prolétariat italien. Sinon, tentez Corde brève… au moins pour les textes… Pour les aventuriers et les aventurières, tentez de nouveau votre chance aux Berlouffes si vous n’avez pas déniché le Lorrain, le Ewers, le Lesueur, le Rachilde, le Bernanos, le Landauer ou le Marc Stéphane de vos rêves à la grande braderie de Lille de la semaine dernière. Et à défaut de bouquins, si nous sommes passés avant vous, vous repartirez peut-être avec un 45tours des Kamioneurs du suicide, une paire de gants de frappe, un 6X6 hasselblad en bon état, un œil de verre ou un chat séché. Qui sait ? Et au pire, vous pourrez toujours vous venger lundi en achetant ou en volant La Femme à modeler d’Emilie de Turckheim ou L’Habitation intérieure traduit par ‘Ernest Hello… Et puis bon, histoire de nous débarrasser, nous vous rappelons également qu’Amer 5, revue finissante consacrée à la photographie est toujours disponible tout comme le #4 consacré à la boxe et le hors-série pour achever l’enfance. Ceusses qui préfèrent les nouvelles seront rondement servies avec le Picard illustré par LMG. Les autres se rattraperont avec l’Apocalypse merveilleuse, le roman utopique de Lélio de Mûval dont tout le monde parle, ou presque. Les personnes sensibles à la photographie, au féminisme, au prolétariat de l’art, à la critique du travail, au modèle vivant ou à tout ça en même temps seront ravis de découvrir le travail photographique d’LNOR sur le modélat et de lire le Manifeste méduséen dans SANG FROID. Sinon, bah vous pouvez jeter un œil ou les deux sur l’interview de Lars Frederiksen de Rancid dans Inked, avec en prime sûrement la meilleure photo de Greg Briko tattoo depuis Sales caractères. Et si rien de toutes ces jolies choses n’aiguisent votre curiosité, c’est que nous ne pouvons pas grand chose pour vous et préférons retourner écouter Paris Violence, ou Singe des rues…
Laisser un commentaire
8/09/2012