Paris, l’insurrection capitale
Paris, l’insurrection capitale
L’insurrection et sa résolution à Paris du Moyen Âge à nos jours
Paris, the capital insurrection
Insurrection and its resolution in Paris of the Middle Ages at our days
Publié le lundi 27 août 2012 par Natalie Petiteau
Résumé
Tout le XIXe siècle s’est félicité ou alarmé de la justification de l’insurrection par la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1793, périodiquement réimprimée, dont l’article 35 devient le sujet d’incessants débats : « Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs ». Légitimée à défaut d’être légalisée, l’insurrection devient un recours possible. Entre sens propre et sens figuré, le mot couvre en effet des contestations très variées de formes d’autorité également diverses. Leur ampleur chronologique, spatiale et numérique diffère, mais toutes s’inscrivent dans une volonté d’opposition à un pouvoir établi ou une autorité dont on remet en cause la légitimité ou la légalité.
Annonce
- Comité d’histoire de la Ville de Paris
- Institut universitaire de France
- Université Blaise Pascal-Clermont II
PARIS : L’INSURRECTION CAPITALE : L’insurrection et sa résolution à Paris du Moyen Âge à nos jours
- Journées d’étude – Auditorium du Petit Palais
- 6 et 7 septembre 2012
Présentation
Tout le XIXe siècle s’est félicité ou alarmé de la justification de l’insurrection par la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1793, périodiquement réimprimée, dont l’article 35 devient le sujet d’incessants débats : « Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs ».
Légitimée à défaut d’être légalisée, l’insurrection devient un recours possible. Entre sens propre et sens figuré, le mot couvre en effet des contestations très variées de formes d’autorité également diverses. Leur ampleur chronologique, spatiale et numérique diffère, mais toutes s’inscrivent dans une volonté d’opposition à un pouvoir établi ou une autorité dont on remet en cause la légitimité ou la légalité.
L’insurrection suggère l’emploi de la violence armée. Elle s’accompagne d’images récurrentes parmi lesquelles la barricade occupe une place centrale. Elle incarne le triomphe de l’occupation de l’espace public par des forces politiques qui, s’opposant au pouvoir en place et, depuis l’avènement de la démocratie parlementaire, aux formes légales d’opposition, entendent s’en affranchir. En ce sens, la chose insurrection existe avant que le mot n’apparaisse. Attesté depuis la fin du XIVe siècle, soumis à des éclipses plus ou moins durables, le mot n’a jamais déserté totalement le vocabulaire politique. Et sa dimension parisienne, sans être exclusive, est prépondérante dans l’espace français.
PROGRAMME
Jeudi 6 septembre – Après-midi
13h45 : Accueil des participants
14h00 : Jean-Claude Caron (Université Blaise-Pascal – Clermont II / IUF) : Paris, capitale de l’insurrection
Généalogie de l’insurrection, entre mémoire et imaginaire
Présidence : Haim Burstin (Université de Milano-Bicocca)
- 14h15 : Mark Traugott (University of California at Santa Cruz), Perspectives sur la longue durée insurrectionnelle à Paris.
- 14h45 : Robert Descimon (EHESS) : 1588. 1648. Retentissement et conséquences des barricades parisiennes dans le royaume de France.
- 15h05 : Laure Godineau (Université Paris 13) : Le 18 Mars 1871. Mémoires, écritures et inscription dans l’espace parisien.
15h25 : Débat.
15h40 Pause.
Présidence : Robert Descimon (EHESS)
- 16h00 : Quentin Deluermoz (Université Paris 13) : Comparer les massacres ? La boucherie de Juin 1848 et la semaine sanglante de Mai 1871.
- 16h20 : Bertrand Joly (Université de Nantes) : L’insurrection fantasmée : les projets nationalistes en 1898-1899.
- 16h40 : Michelle Zancarini-Fournel (Université Lyon 1) : De l’insurrection imaginaire à des pratiques quasi insurrectionnelles dans les années 68.
17h00 : Débat
Vendredi 7 septembre – Matin
Par le mot et par l’image : les répertoires de l’insurrection
Présidence : Claude Gauvard (Université Paris 1 – Panthéon-Sorbonne / IUF)
- 9h00 : Guillaume Mazeau (Université Paris 1 – Panthéon-Sorbonne) : Stratégies visuelles de la protestation à Paris au début de la Révolution française (printemps-automne 1789).
- 9h20 : Thomas Bouchet (Université de Bourgogne) : Cris d’insurrection (« Aux armes ! », « Hourrah ! », « Lâches que vous êtes ! »).
- 9h40 : José-Luis Diaz (Université Paris-Diderot) : La parole insurrectionnelle. Quand dire, c’est faire.
- 10h00 : Éric Fournier (Université Paris 1 – Panthéon-Sorbonne) : Les représentations iconographiques des insurrections et la question de leur légitimité (1848-1871).
10h20 : Débat
10h35 : Pause
Souverainetés et espace insurrectionnel (I)
Présidence : Michèle Riot-Sarcey (Université Paris 8 Vincennes St-Denis)
- 10h50 : Claude Gauvard (Université Paris 1 – Panthéon-Sorbonne / IUF), L’insurrection des Maillotins à Paris en 1382 : une révolte de la misère ?
- 11h10 : Haim Burstin (Université de Milano-Bicocca) : L’insurrection comme forme d’expérience politique, à travers le prisme de la révolution parisienne de 1789.
- 11h30 : Emmanuel Fureix (Université Paris Est Créteil / IUF) : Luttes pour les symboles et appropriations de souveraineté dans l’espace insurgé (1830-1848).
11h50 : Débat
Vendredi 7 septembre – Après-midi
Souverainetés et espace insurrectionnel (II)
Présidence : Mark Traugott (University of California at Santa Cruz)
- 14h30 : Sylvie Aprile (Université Lille 3 – Charles de Gaulle) : La seconde insurrection de juin : le 13 juin 1849, le peuple, la révolution et les petits bourgeois.
- 14h50 : Arnaud-Dominique Houte (Université Paris-Sorbonne) : Mourir pour la Constitution ? L’échec des résistances républicaines au coup d’Etat du 2 décembre 1851.
- 15h10 : Jean-Étienne Dubois (Université Blaise-Pascal – Clermont II) : La rue parisienne à la reconquête de la souveraineté nationale ? Cortèges, violences et politique à Paris en janvier et février 1934.
- 15h30 : Charles Riondet (Université Paris 8 Vincennes St-Denis, Ecole des Chartes) : Août 1944 : L’insurrection contrôlée ?
15h50 : Débat.
16h10 : Michèle Riot-Sarcey (Université Paris 8 Vincennes St-Denis) : Conclusions.
Fichiers attachés
Lieu
- Paris (75008) (Avenu Winston Churchill)
Dates
- jeudi 06 septembre 2012
- vendredi 07 septembre 2012
Contact
- Comité d’histoire de la Ville de Paris
courriel :sg [point] histoire (at) paris [point] fr17 avenue Victoria, Paris 1er
Source de l’information
- Natalie Petiteau
courriel : natalie [point] petiteau (at) univ-avignon [point] fr
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6/09/2012