Sophus Claussen
Considéré comme le grand poète symboliste de langue danoise de la fin du XIXe siècle, Sophus Claussen (1865-1931) fut aussi journaliste. Sous forme de lettres adressées au quotidien Politiken de Copenhague, il fit le récit en grande partie autobiographique de l’éducation sentimentale et littéraire d’un jeune Danois lors d’un voyage en France débuté à l’automne 1892.
Ces lettres furent réunies pour former un roman, paru chez l’éditeur Hegel à Copenhague en 1896. Le narrateur, Antonius, est un double de Claussen. Il raconte notamment le pèlerinage obligatoire qu’un jeune étranger épris de littérature se devait de faire auprès de Paul Verlaine, dont la renommée était parvenue du Quartier latin aux rives de la Baltique. Une nuit avec Paul Verlaine reprend les chapitres IX et X de ce roman.
Guy-Charles Cros (1879-1956) avait une mère danoise, qu’avait épousée son père Charles Cros en 1878. Lui-même poète, il a donné en français un choix de vers de Sophus Claussen – De Thulé à Ecbatane en 1910 aux éditions Vers et Prose, Poèmes danois en 1922 aux Éditions de la Sirène. Il devait par la suite devenir le gendre de Claussen en épousant sa fille aînée. C’est à lui qu’est due la version française, inédite à ce jour, de cet ouvrage pour lequel il proposait le titre : Au temps de Paul Verlaine (Épîtres naïves 1893-1895), roman lyrique traduit du danois.
Paru chez Sillage
Une nuit avec Paul Verlaine
Livrenblog
Une petite pensée pour le camarade Bruno et son phénoménal Livrenblog ! Il y a des patients et il y a des actants. Bruno fait partie des seconds. Nous serons patients.
London is burning
Paul Claudel et la langue
Emmanuelle Kaës, Paul Claudel et la langue
Classiques Garnier, collection « Études de littérature des XXe et XXIe siècles », 2011, 477 p.
Dans l’entre-deux-guerres, l’intérêt des critiques pour la langue de Claudel s’exacerbe. Les accusations répétées d’«injures à la langue» provoquent chez le poète un retour réflexif sur le mot, la phrase, la question de la norme grammaticale, mais aussi sur des notions plus politiques comme «la clarté française» ou «le génie de la langue». Blessé par ces attaques, celui qui se définissait comme «un Français d’Ile-de-France, né entre Racine et La Fontaine» va s’avancer sur le terrain, idéologique et politique autant que littéraire, de «la langue française». Ce travail s’attache au savoir linguistique personnel du poète, à sa conception du mot et de la phrase, et à l’articulation des formes du discours littéraire (le vers, la phrase, la prose) au «commun» de la langue.
Un message de votre Chéribibi
Y’en a des, ils sont pressés. Pressés d’arriver à l’heure au burlingue, pressés de manger leur pâtée, pressés d’honorer madame, monsieur, de coucher bébé, nourrir le chat, arroser mémé… Courir vite vite, déféquer en temps et en heure, au lieu dit sous le prompteur. Yes Sir.
Ouaip. Bravo.
Sauf que tu vois, t’as vu, toi même tu sais, eul’ Chéribibi il est pas pressé. Dans un autre espace-temps à croire qu’il est. Tranquille, décontracté, à la fraiche. Pas d’horaires à respecter, on prend le temps de légiférer. Le temps de prendre le temps, bronzer à l’ombre d’une bière fraîche, se ressourcer ‘vec un p’tit skinhead reggae, emmagasiner du stock en pérégrinant peinard entre deux convocations à Pôle-Emploi, le slibard en mode dedans-dehors et la matière grise à l’unisson, ohé garçon !
Pour autant, va pas croire, ça chôme pas là d’dans ! Un Chéribibi deux fois l’an ? Ouais, p’t’être en septembre si t’es sage, si t’as accompli les rites de passage… et si tu fais confiance à l’équipe, la Trime Team, les vrais de vrai qui passent leur été à s’cajoler les neurones histoire de t’concocter un n°007 à faire pâlir d’envie le MI5, la DST, la CIA, Le Nouveau Détective et Mulder & Scully. Aiguisé comme une lame, pointu comme un couteau, chauffé comme une flamme et puissant comme un fusil d’assaut, tu vois le topo ? Non ? Te fais pas d’bile, met-la en veilleuse et écoute la rumeur de la nuit…
Le soir au fond des bois, le renard prépare son canard comme y’a pas, un sacré numéro dont le ramage se rapporte au plumage genre açmako, avec tous les ingrédients qu’y faut d’dans. Y’a même Julien Sévéon qui fait faux bond à Mad Movies et Impact pour accoucher d’la suite de l’histoire vraie du punk japonais. Y’a même Tcherno qui t’cause de la réalisatrice Lina Wertmüller et, par la même occaz’, l’Italie est à l’honneur avec le collectif d’écrivains Wu Ming qui pondent le genre de livre de chevet qu’on trouve pas sur la table de nuit de Berlusconi. Pis on en a profité pour causer avec leurs potes de Nabat, que même Ben du zine-disparu-et-c’est-bien-dommage Une Vie Pour Rien ? ravive les mémoires sur l’histoire de ce monument de la oi ! ritale. Vrai, niveau vétérans, on s’demande encore qui qu’est l’plus passionnant, çui qui cause ou çui d’qui qu’on cause. A preuve le Fred Earquake qui reprend du sévice pour jacter d’Ian Dury et qui, au moment où tu lis ces lignes, délaisse la correction des copies de ses cancres pour traduire une nouvelle inédite de Stewart Home et la causerie qui va avec ! Oui mon cher, on embauche même à l’Éducation Nationale nous z’autres ! Il est pas tout seul d’ailleurs dans la catégorie professorale puisque l’Joss devrait pondre quelques chroniques entre deux tournées et trois récrés. Avec Chéribibi, les profs ont compris que l’éducation populaire se passait de ministère amer. Et faire faire de la perruque à des rasés, avoue que c’est osé !
Quant à Mathias « La Pétroleuse », un libraire que tu voudrais adopter tellement il connaît les comptines qui font rire la nuit en évitant de crever d’ennui, il jacte vachement bien de Clovis Trouille le peintre fou. Y’aura même des nonnes en porte-jarretelle pour illustrer son propos, on se refuse rien nozigo !
Autre vétéran qu’on a fait sortir de sa retraite dorée, le belgisant Laurent « Look Smart » qui –entre deux gueuzes lambic- rappelle au commun des mortels le destin fugace des Forest Hill Billies, un groupe ska que si tu connais pas, tu vas découvrir, le Chéribibi est là pour ça !
C’est ça qu’est ça, et ça pourrais être tout que ça ferait pas mal déjà, mais voilà, on est le genre de gens à vouloir tout et tout de suite, l’entrée, la suite et le dessert servi avec l’apéro et le digeo. Chéribibi c’est pour les gourmand(e)s, quand y’en a plus y’en a encore, du All Dress avec les condiments absolument. Pas d’baratin, c’est là que j’interviens, que j’intronise, que j’paradigme, magnanime.
Et que j’te rajoute une couche de causeries avec The Members, avec Winston « Mr Fix It » Francis, avec The Congos… Tu sais pas qui c’est ? Abonne-toi si tu l’oses ! Et qu’en plus de ça, pour l’même prix j’te tchatche de la môme Musidora, une vraie vamp féministe. Pis un brin d’porno zarbi et la suite sanglante de not’ saga à la Délivrez-nous du mâle histoire de faire saliver les females. Sans oublier la chanson paillarde jamaïcaine qui mérite qu’on s’y penche avec autant de succulence que sur le jardin secret de ta/ton dulciné(e).
De la zizik percutante, de la littérature de combat, du cinoche contondant, du rentre-dedans plein les mirettes et r’garde, chouffe, zieute, mate : même le clébard il kiffe peinard la documentation que j’ai emmené de ce côté de l’Atlantique (là, proche du Nord oùske les hamburgers et les filles ont l’air de quoi en tabarnak) pour mettre bas à nos joies et nos ébats.
Alors on n’est pas des crevards, on s’contente pas des restes de l’économie de marché, on veut que du premier choix, pas d’rebuts, d’carcasses prédigérées, pas d’laisses, de muselières et d’œillères, pas d’caresses à rebrousse-poil ou on mord droit dans les noix. Et si y’en a pour les chiens, y’en a pour les miens.
L'art de choisir sa maîtresse
L’art de choisir sa maîtresse chez FINITUDE | |
Benjamin Franklin | |
Textes traduits par Marie Dupin | |
2011 | |
12 x 17 cm | |
112 pages | |
13,50 euros | |
Lire les premières pages | |
sortie le 24 août 2011
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À propos du livre
Comment choisir sa maîtresse ? Question cruciale s’il en est dans ce domaine où la moindre erreur peut s’avérer fatale… Plein de sagesse, Benjamin Franklin nous fait part de son expérience : il faut la préférer vieille. Il donne d’ailleurs au lecteur incrédule huit excellentes et réjouissantes raisons de suivre son conseil. règles pour devenir un compagnon détestable ou encore la meilleure façon de s’affirmer comme la reine des commères ; vous saurez pourquoi Benjamin Franklin rêve de lâcher des serpents à sonnettes dans les respectables jardins anglais et comment des castreurs de porcs pourraient aider à l’essor des États-Unis, puis vous vous indignerez des mauvais traitements subis par la main gauche ou la lettre Z… Drôle, intelligent, décapant, irrévérencieux, Benjamin Franklin, à travers les treize textes rassemblés dans ce volume, semble bien loin de l’image du sérieux rédacteur de la Constitution américaine ou du savant inventeur du paratonnerre. |