Paul Claudel et la langue
Emmanuelle Kaës, Paul Claudel et la langue
Classiques Garnier, collection « Études de littérature des XXe et XXIe siècles », 2011, 477 p.
Dans l’entre-deux-guerres, l’intérêt des critiques pour la langue de Claudel s’exacerbe. Les accusations répétées d’«injures à la langue» provoquent chez le poète un retour réflexif sur le mot, la phrase, la question de la norme grammaticale, mais aussi sur des notions plus politiques comme «la clarté française» ou «le génie de la langue». Blessé par ces attaques, celui qui se définissait comme «un Français d’Ile-de-France, né entre Racine et La Fontaine» va s’avancer sur le terrain, idéologique et politique autant que littéraire, de «la langue française». Ce travail s’attache au savoir linguistique personnel du poète, à sa conception du mot et de la phrase, et à l’articulation des formes du discours littéraire (le vers, la phrase, la prose) au «commun» de la langue.
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7/08/2011