Germaine Berton
Photo anthropométrique de Germaine Berton
Le 7 juin 1902, naissance de Germaine BERTON à Puteaux.
Militante anarchiste individualiste, auteure d’un attentat contre l’extrême-droite.
Fille d’un mécanicien et d’une institutrice, elle devient ouvrière. Vers 1919, elle commence à militer avec les anarchistes de Tours, puis à partir de 1921 parmi ceux de Paris et s’implique dans les Comités Syndicalistes Révolutionnaires. Début 1922, elle adhère à l’Union Anarchiste qu’elle quitte pour le groupe des anarchistes individualistes du 14 ème arrondissement. Elle est condamnée une première fois à trois mois de prison qu’elle purge à St Lazare pour outrage et violences à un agent de police, puis ensuite à quinze jours de prison pour port d’arme prohibé. Elle milite au comité de défense des « Mutins de la Mer Noire ».
Le 22 janvier 1923, elle se rend au siège de « l’Action française » (organisation d’extrême-droite) dans le but de tuer Léon Daudet, son leader haineux. Elle est reçu par Marius Plateau, chef des « Camelots du Roi ». Alors que celui-ci l’agresse verbalement, elle l’abat d’un coup de revolver, puis retournant l’arme contre son sein gauche elle tente sans succès de se suicider. Sa blessure n’a pas de suite grave et une fois remise elle revendique seule toute la responsabilité de son acte et refuse de révéler la provenance de l’arme.
Le « Libertaire » organise une campagne de solidarité, et lors du procès plusieurs militants anarchistes connus comme Lecoin et Séverine viennent la soutenir.
Le procès qui avait débuté le 18 décembre 1923 se clôt le 24 décembre par son acquittement.
Le 22 mai 1924, à Bordeaux, elle est arrêtée lors d’une conférence, suite aux bagarres qui s’ensuivent. A nouveau emprisonnée, elle fait une grève de la faim et est finalement hospitalisée. Par la suite, dépressive, elle tentera plusieurs fois de se suicider, puis disparaîtra des milieux libertaires.
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7/06/2011