Le Dandysme, dernier éclat d'héroïsme
Compte rendu publié dans le dossier critique d’Acta fabula « Pensées du style » (octobre 2010, Vol. 11, n°9) : « Styles du dandysme » par Julien Zanetta.
Daniel Salvatore Schiffer. Le dandysme, dernier éclat d’héroïsme
Paris : P.U.F., Coll. « Intervention philosophique », 2010.
Présentation de l’éditeur :
« Le dandysme est le dernier éclat d’héroïsme dans les décadences », écrivait Charles Baudelaire. Conçu comme le prolongement actualisé de Philosophie du dandysme. Une esthétique de l’âme et du corps (PUF, 2008) à travers la philosophie, la littérature, le théâtre, l’art, la musique, le rock, le cinéma ou la mode, cet ouvrage met en évidence, dans le sillage de Baudelaire, que le dandysme, cette « esthétisation de soi » par où l’être tend à faire de son existence une oeuvre d’art vivante, selon l’aphorisme d’Oscar Wilde, est en passe de devenir un acte de résistance face à l’émergence, au sein du monde moderne, de nouvelles formes de barbarie. Le dandysme ? Une aristocratie de l’esprit, certes mais aussi, par-delà le culte de la beauté, une révolte par l’élégance ! Et le dandy en tant que tel ? Le dernier héros des temps modernes ! C’est la raison pour laquelle ce livre se conclut, après avoir retracé l’histoire du dandysme classique et contemporain (de Lord Brummell à David Bowie en passant par Byron, Wilde, Barbey d’Aurevilly, Proust, Cocteau et Andy Warhol), sans oublier d’y mettre à l’honneur la femme dandy (George Sand, Coco Chanel, Virginia Woolf, Greta Garbo), par un manifeste, dit du « prismatisme », à l’intention des générations futures.
Table des matières
Première partie. — Un mode d’être plus qu’être à la mode
La modernité du dandy. Le dernier éclat d’héroïsme dans les décadences
L’actualité du dandy. Plus qu’un simple arbiter elegantiarum
L’origine du dandy. Et le masque du mystère voile le secret de sa nature
La personnalité du dandy. Un symbole de la supériorité aristocratique de son esprit
L’art du dandy. Entre l’artiste, défini par son génie, et l’aristocrate, défini par son excellence
L’esthétisme du dandy. Une science du beau permettant de chercher la correspondance entre les arts
Le féminin du dandy. Une métaphysique des apparences
Seconde partie. — Pour une esthétique de l’âme et du corps
L’être du dandy. L’esthète, corps et âme
L’ambiguïté du dandy. Double postulation
L’amoralisme du dandy. Par-delà bien et mal
L’individualisme du dandy. Le culte du moi
L’expression du dandy. Phénoménologie du corps artistique
La divinité du dandy. Mystique de l’Éros
L’être et le néant du dandy. Éloge de la singularité et esthétique de la disparition ou d’Éros à Thanatos
Le défi du dandy. Paraître sans comparaître : vir heroicus sublimis
Conclusion en forme de manifeste. — Pour un dandy prismatique, ou le prismatisme en guise d’esthétique
Annexe
Michael Jackson : le dernier dandy pop
Libérez Roman Polanski… En attendant son procès !
Pour Frédéric Mitterrand : un coeur mis à nu
Roman Polanski : la bonne nouvelle
La Berlinale : justice pour Roman Polanski
Figures du dandysme, I. Patrick de Carolis : à la recherche de l’amour perdu
Figures du dandysme, II. Patrick Roegiers : et la nuit seule entendit leurs paroles
Daniel Salvatore Schiffer, philosophe, est spécialiste d’esthétique et l’auteur d’une vingtaine d’ouvrages dont, récemment, La Philosophie d’Emmanuel Levinas (PUF, 2007) et Oscar Wilde (Gallimard, 2009). Il est professeur de philosophie de l’art à l’École Supérieure de l’Académie Royale des Beaux-Arts de Liège et professeur invité au Collège Belgique, sous l’égide de l’Académie Royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique.
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9/04/2011