Les âmes d'Atala

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Odilon Redon, prince du rêve

 

L’exposition des Galeries nationales représente une véritable redécouverte de cet artiste. Quelques grandes monographies lui ont été récemment consacrées à l’étranger (Chicago et Londres, 1994 ; Francfort, 2007), mais cette rétrospective est la première organisée à Paris depuis celle de l’Orangerie en 1956. Elle repose sur l’étude de nombreux documents inédits qui permettent d’éclairer l’oeuvre de Redon d’une lumière nouvelle, et notamment sur l’exploitation systématique de son « livre de raison » (Paris, Bibliothèque littéraire Jacques Doucet), dans lequel l’artiste a consigné le titre et la date de ses oeuvres. Celui-ci sera présenté dans l’exposition et publié en annexe au catalogue.

 

 

On peut distinguer dans l’évolution stylistique de l’artiste, qui demeure cependant d’une grande continuité, trois périodes que le parcours de l’exposition reflètera :

 

  • Des débuts à 1890 :De la jeunesse de Redon et de son apprentissage de l’eau-forte auprès du mystérieux Rodolphe Bresdin (1822-1885) à Bordeaux, jusqu’à l’éclosion du monde des Noirs (fusains, lithographies) qui lui vaudront à partir de son premier recueil lithographique (Dans le Rêve, 1879) une notoriété dans le symbolisme naissant, notamment auprès du monde littéraire : Joris-Karl Huysmans (1848-1907) lui rend hommage dans son célèbre roman À rebours (1884), dont le héros, archétype du décadent raffiné, collectionne Redon avec passion. Darwin et le mystère des origines du monde, mais aussi les somptuosités macabres d’Edgar Poe ou de Goya, sont alors les références de l’artiste, dont les lithographies doivent leur extraordinaire beauté à une technique accomplie et à des noirs veloutés qui dit-on resteront inégalés. 
  • De 1890 à la fin du siècle :C’est l’époque où s’opère progressivement une transposition dans la couleur de la thématique onirique jusque là réservée à l’univers des Noirs. Yeux clos (1890, Paris, Musée d’Orsay), dont il existe à la fois une version peinte et une version lithographiée, marque la charnière à partir de laquelle Redon aborde la couleur dans un esprit nouveau. Il s’adonne avec une originalité absolue au pastel, dont il demeurera avec Degas l’un des plus grands maîtres. Il devient l’un des protagonistes du symbolisme, fréquente Mallarmé et Gauguin. 
  • Redon au XXe siècle :Après 1899, Redon abandonne la lithographie et le fusain. Les Noirs font place à une couleur rutilante que l’artiste aborde dans des oeuvres au format de plus en plus grand. Les thèmes mythologiques, les bouquets de fleurs éclatants que se disputent les collectionneurs, marquent une sérénité nouvelle. C’est durant cette période que Redon réalise quelques-uns des grands décors qui comptent au nombre des chefs-d’oeuvre méconnus du XXe siècle, dont celui de l’Abbaye de Fontfroide, exceptionnellement accessible durant la présentation de l’exposition au Musée Fabre de Montpellier à l’été 2010. Bonnard, Vuillard, Matisse et les Fauves lui rendent alors hommage, tandis qu’il amorce à la fin de sa vie une collaboration avec la Manufacture des Gobelins, pour laquelle il réalise des cartons.L’exposition sera présentée au musée Fabre de Montpellier du 7 juillet au 16 octobre 2011.

     

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    3/04/2011

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