CAPHARNAÜM #2
Capharnaüm n°2 | |
Revue | |
été 2011 | |
14,5 x 22 cm | |
112 pages | |
13,50 euros | |
isbn 978-2-912667-92-2 | |
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Au sommaire de ce n°2 :
La seconde livraison de la revue Capharnaüm est entièrement consacrée à la publication de la correspondance de Jean-Pierre Martinet avec Alfred Eibel. Printemps 1971. Jean-Pierre Martinet a 27 ans, il a terminé l’IDHEC, l’école du cinéma, et travaille à l’ORTF comme assistant-réalisateur, il est plein d’espoir, rêve de cinéma et un peu de littérature. Alfred Eibel, lui, a 39 ans, il est journaliste et rêve de lancer sa maison d’édition. Ils ont un ami commun, Michel Marmin, qui les enrôle tous les deux dans son rêve à lui: une revue littéraire, Matulu. Coup de foudre immédiat entre Jean-Pierre et Alfred. Un point de départ. Sombres, désespérées, belles, ces lettres nous montrent un écrivain à la dérive qui a fini par ouvrir une petite maison de la presse à Tours grâce à laquelle il vivote. Il parle littérature, cinéma, de ses goûts et surtout de ses dégoûts, de son écriture aussi, un peu. D’autant que la publication en 1987 de l’Ombre des forêts (la Table Ronde) et de Ceux qui n’en mènent pas large (le dilettante), lui redonne, une dernière fois l’espoir de trouver quelques lecteurs. Mais ce seront encore des échecs… Il ne s’en relèvera pas, il n’a plus la moindre illusion, il ne lui reste alors plus que l’alcool. Extrait:
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La Poétique romanesque de Joris-Karl Huysmans
Stéphanie Guérin-Marmigère, La Poétique romanesque de Joris-Karl Huysmans, Paris, Champion, coll. Romantisme et modernité, 2010.
La poétique romanesque de Joris-Karl Huysmans (1848-1907) témoigne à la fois de la crise qui affecte le roman à la fin du XIXe siècle et de la spécificité littéraire de son œuvre. En centrant l’analyse sur les techniques d’écriture, cet ouvrage propose de libérer la réflexion des périodisations esthétiques et biographiques et de faire apparaître un écrivain soucieux de préserver sa singularité. À la lumière des grands champs d’étude de la poétique romanesque (paratexte, intrigue, personnage, chronotope, discours, réception), le système interne de l’œuvre révèle un romancier hostile aux formules, toujours enclin aux expérimentations.
L’examen des composantes du récit démontre en effet l’exploration de voies parallèles qui remettent en cause le positivisme zolien et attestent un questionnement générique permanent. En orientant ses interrogations vers les « galeries abandonnées ou inconnues » (Baudelaire) d’une intériorité en proie aux pathologies psychiques, aux sollicitations du rêve, aux manifestations énigmatiques de la conversion, Huysmans s’assigne des objets d’étude inédits : le champ littéraire s’ouvre à l’inconscient et à la spiritualité. Intimisme, réévaluation du passé, recherche de savoirs et de langages oubliés sont alors des vecteurs de singularité formelle et – paradoxalement – de modernité.
536 p., 105 €.
(infos : site Société Huysmans)
Colloque Gide
EUPHONIA
Le compositeur Michaël Levinas et le metteur en scène Jean-Louis Martinelli travaillent sur une création inspirée du recueil de lettres d’Hector Berlioz, “Euphonia”. L’œuvre sera présentée en 2011 avec, dans le rôle du chef d’orchestre, François-Xavier Roth. “Euphonia” est un court roman épistolaire de Berlioz paru dans la “Gazette musicale” en 1844, sous forme de feuilleton. L’action qui se déroule deux cents ans plus tard raconte l’histoire d’une utopie, celle d’une ville entièrement dédiée à la musique…
MESSES NOIRES. LORD LYLLIAN
Février 2011 : Parution de MESSES NOIRES. LORD LYLLIAN, par Jacques d’Adelswärd-Fersen, réédité par les Editions QuestionDeGenre/GKC.
L’ouvrage est disponible à partir du 1er mars aux librairies Les Mots à la Bouche (Paris, IV) et Comme un Roman (Paris, III) ou peut être commandé par chèque d’un montant de 17 euros (libellé à GKC) franco de port, à adresser à Patrick Cardon, chez Faria, 37 rue Gabrielle, 94220 Charenton-le-Pont (Tél. 06.03.554.566).
Sur l’affaire Adelswärd-Fersen, voir le Dossier que Patrick Cardon lui a consacré, ainsi que les pages relatant le scandale à travers la presse de l’époque sur Livrenblog.
(info : Jeanlorrain.net)
Le Foetus récalcitrant
Henri Viltard vient de rééditer l’excellent Foetus récalcitrant de Jossot, tel un bel hommage à l’insurrection en Tunisie. Nous en reparlerons très certainement. Pour ceusses qui ne connaîtraient pas l’œuvre du caricaturiste, y’a une exposition à Paris sur le gus. Les détails ICI.
Lise Chapuis
Vous pouvez lire l’intégralité de l’interview de Lise Chapuis, la directrice de la collection italienne de l’Arbre Vengeur, selva selvaggia, en vous rendant sur le site littexpress. L’entretien porte entre autres choses sur le travail de traduction et ses rapports tumultueux avec l’édition.
Sous le soleil de Grèce
Notre ami Louis-Combet
Nous l’annoncions dans Amer, revue finissante, quatrième reprise….
Claude Louis-Combet
Des transes et des transis
Dessins et photographies de Felix de Recondo.
Les voici. Je ne les compterai pas. Ce n’est peut-être encore que la première couche après l’ouverture de la fosse. Ils sont là, étendus sous le regard qui ne peut plus se détourner et qui devra les contempler sans faiblir, tous, à peine dégagés de la terre qui les occupait, qui les avait pénétrés et qui les laissait, à présent, béants et saccagés, arrachés à la douceur et à la violence de l’étreinte maternelle universelle.
C’est en regard des transis sculptés par Felix de Recondo et marqués des stigmates de la douleur et de l’effroi, comme épris d’une transe macabre et bien loin des gisants béats que l’on connait mieux, que Claude Louis-Combet compose ces proses poétiques qui dérivent vers la métaphysique sans pour autant oublier de saisir l’essentiel.
- 13 exemplaires sur vélin du Prieuré accompagné d’un dessin original signé de Felix de Recondo.
. - 957 exemplaires sur vélin ivoire.
11 euros.