D'Edgar Allan Poe à Paul Valéry…
J. Blevins, L’Écrivain et son public à l’ère de la radio.
D’Edgar Allan Poe à Paul Valéry…
Jane Blevins, L’Écrivain et son public à l’ère de la radio. D’Edgar Allan Poe à Paul Valéry…
Paris : INA Editions, coll. « Médias Histoire », 2010.
350 p., Prix 20EUR
Présentation de l’éditeur :
Les intellectuels ont souvent manifesté une méfiance à l’égard des médias de masse. Parmi eux, les écrivains ont longtemps considéré que la littérature risquait de se pervertir en s’abaissant au contact du grand public.
A contre-courant, aux Etats-Unis, Edgar Allan Poe fut l’un des premiers, dans ses écrits, à estimer le rapport au grand public bénéfique pour la littérature, une position mal interprétée et pourtant relayée par des écrivains français comme Mallarmé et Baudelaire. Méconnaissant le débat littéraire américain, ils ont lu dans l’oeuvre de Poe un avertissement contre les dangers d’un public de masse. Lecture inversée en somme… Selon eux, l’écrivain devait créer une littérature difficile d’accès se refusant à courtiser un large public.
Paul Valéry a construit sa notoriété sur cette doctrine. Paradoxe sans nul doute… Jane Blevins suggère que si des écrivains comme Valéry sont devenus célèbres malgré une littérature supposée « difficile », c’est grâce au rôle crucial joué par les critiques littéraires.
Dans les années 1930-40, les critiques littéraires vont peu à peu prendre une place grandissante dans les médias. La radio s’ouvre alors à une programmation littéraire ambitieuse et plus largement, par la voix des écrivains qu’elle accueille, aux débats d’idée des plus riches qui maintiendront la popularité et l’influence des écrivains en France jusqu’après la Deuxième Guerre mondiale.
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1/10/2010