Petitesses
Enfin, une réponse, un échange, quelque chose d’humain au milieu de tout ce papier, nom de Dieu ! Il nous aura fallu être bêtes. Mais nous ne le sommes pas avec n’importe qui, vous l’aurez remarqué. C’est une question de caractère en somme, et si nous en pressentions chez les rédacteurs de Trames, nous en voici convaincus ! Pas certains pour autant que nous nous entendions sur ce que nous avons [mal] écrit. Il n’y avait aucune critique (et encore moins d’attaque) de fond ! Vous me faites trop de crédit ! Et puis il n’y a pas d’âge pour se préoccuper de sémantique, les amis. Je l’ai compris de Kraus. Aussi, merci de m’instruire.
Juste une remarque, par contre, sur ce qui pourrait décrédibiliser l’article… Je ne mange ni gâteau, ni chocolat.
Bref, voici la réponse publiée par Je te braque, man ! dans le n°6 de Trames, à côté de chouettes photos de Khoi Phan et Florian Descamps, un article sur Bukowski et une réponse habitée contre un récent article de Jacques Roubaud sur la poèsie publié dans le dernier numéro du Monde Diplo.
» La revue Amer, de tendance anarchiste, chronique dans son numéro 3 de décembre notre numéro spécial sur le roman policier (n°5, novembre 2009).
D’abord un reproche de fond sur le contenu de nos articles : « on n’a rien trouvé, strictement que dalle sur les pionniers du genre ». Je n’ai pas le souvenir d’une promesse de la rédaction à ce sujet. Le titre de la théma, suffisamment vaste, n’annonçait nullement une attention particulière portée aux « pionniers » du genre.
Je me permets une question à propos de ce mot : au sens des premiers ou des contemporains intéressants ? Comme personne n’aura sa réponse ici, je propose à la place une affirmation : ça fait plaisir de trouver des anars attachés à l’académisme, on doutait de leur existence.
La première fois que nous avons vu Ian d’Amer, il se dandinait autour d’un écrivain que nous venions d’interviewer (Claude Louis-Combet dans le numéro 3 -il ont depuis comblé brillamment leur retard), une part de gâteau au chocolat à la main. Il comprendra qu’on prenne un peu mal, voire qu’on rigole avec condescendance de la seconde partie de sa critique, dont la gratuité n’a d’égale que sa profonde sottise. Nous serions, au choix, « des menteurs », « des degauches » ou des gens « qui ne feront pas de vieux os à la fac », pour annoncer à notre lectorat que « chacun peut prétendre à une place dans nos colonnes ».
Premièrement, l’insulte n’avait pas lieu d’être. Deuxièmement, et douloureusement, parce qu’il est pénible d’avoir à faire des distinctions sémantiques pour quelqu’un de son âge, « pouvoir prétendre » n’a jamais signifié « avoir droit à ». Bien sûr, nous avons une ligne éditoriale définie, et nous n’acceptons pas tout et n’importe quoi. En témoigne le nombre de lecteurs que nous avons sans doute perdu après avoir répondu à leurs propositions de publication.
En résumé, nous sommes plutôt déçus par cette critique, qui, pour courte qu’elle fut, était très bête, et m’a coûté une longue réponse, dont je ne me serais pas fendu si la qualité d’Amer était médiocre. Et parce que je ne suis pas rancunier, je vous encourage à découvrir cette qualité, en trouvant notre ami chez l’Harmattan, par exemple. Vous feriez quelque chose de bien plus intéressant que de lire nos attaques-défenses et autres mauvais règlements de compte. «
Trames, ça coûte un euro chez l’Harmattan, l’Hybride, Meura, Le Café Livre, le Ici, l’Ecart à Lille et au Kino à Villeneuve.
Sans rancune ! Et au plaisir de se dandiner ensemble, mais sans gâteau au chocolat.
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3/02/2010