Claude Izner en rosbeef
La Société Marcel Schwob a le plaisir d’annoncer la publication conjointe de SPICILEGE – CAHIERS MARCEL SCHWOB n° 2 (2009, 134 pages), centrés sur le recueil de Vies imaginaires(1896), et du fac-similé du manuscrit de L’ESSAI SUR L’ART DE LA BIOGRAPHIE (préface à Vies imaginaires).
Tarifs :
Spicilège – Cahiers Marcel Schwob : 15 euros
Fac-similé : 10 euros (5 euros pour les adhérents)
Les 2 ouvrages : 20 euros.
Les commandes sont à adresser à Agnès LHERMITTE
aglhermitte@yahoo.fr
9, rue Charles Maréchal 78300 POISSY
Réalisation : Julien Schuh
Responsables : Bruno Fabre / Agnès Lhermitte Lire la suite »
23 janvier 2010 : à 16h00, projection de Mont Oriol di Guy de Maupassant, réalisation : Claudio Fino (1958, durée : 4h07) 1ère partie (épisodes 1 et 2, 2h19). Salle Kodak du cinéma Paradiso de Rome (Italie) dans le cadre du thème « Quando la RAI parlava francese » [Quand la Rai parlait français]
Aux éditions du Sandre…
BALDIN (Damien) Histoire du sein. Approche historique du corps des femmes au XIXe siècle. — Paris, Editions du Sandre, 145 pages, 17 euros
C’est en voulant répondre au défi lancé par Ramon Gomez de la Serna, que l’auteur a décidé de se plonger dans une étude historique de la poitrine féminine. Dans le sillage d’une histoire du corps en plein essor, il a décidé de concentrer son regard sur les seins des femmes françaises et a traqué pratiques et discours les concernant dans la société du XIXe siècle. Prise entre l’image de la maternité et celle de l’érotisme, l’approche historique du sein permet de cerner les représentations qui se cristallisent autour du corps des femmes. De l’obsession des gros seins de la nourrice au fantasme décadent du petit sein de Salomé, l’auteur révèle les imaginaires mammaires et somatiques à l’œuvre dans la société française du XIXe siècle.
« Que ne méditez-vous plus profondément, jeunes gens qui écrivez trop et trop peu, sur l’attirance des seins ? »
N° 161 : janvier-mars 2010
Au sommaire :
– À bas les gros, à bas les porcs ! L’obésité péjorative dans la caricature politique au XIXe siècle
par Guillaume DOIZY
– Jaroslav Hasek ou le rire subversif
par Yves BLAVIER
– Nicolas Lazarévitch et la répression contre les révolutionnaires en URSS
par Charles JACQUIER
– À l’origine des enragés de 1793 : le Cercle social
par Pierre-Henri ZAIDMAN
– Le long recul de la violence
par Jacques TRÉMINTIN
Dans le feu d’une discussion
politique, à Propriano (Corse),
deux hommes ont été tués
et deux blessés.
Sont rétablies, à Bône,
les communications
du parquet et du barreau
avec la prison, d’où le typhus
a disparu.
Collision dans la rue entre
la municipalité de Vendres
(Hérault) et le parti adverse.
Deux gardes champêtres
ont été blessés.
[…]
Au Brabant (Vosges),
M. Amet-Chevrier, 42 ans,
et sa femme, 39 ans, ont
désormais dix-neuf enfants.
M. Bozzoli, de Constantine,
se querellait avec sa mère.
Elle tomba morte (rupture
d’anévrisme). Désespéré,
il se cassa la tête.
Une façon de marabout
qu’hébergeait un Arabe
des environs de Constantine
lui a emporté sa cassette
et sa fille.
Lu ici :
« Amer ». La « revue finissante » – s’intéressant donc aux « textes déviants, joyaux de la fange pornographique, médicale ou prolétaire qui éclaboussent les fins de siècles » – vient de paraître (n° 3, périodicité libre, 208 p., 5 euros). Ayant pour thème le cœur, ses animateurs avouent que l’« opération a été longue et difficile » mais, « enfin sortie de salle de réanimation », la publication nous propose entre autres : « Je vous salue de tout cœur », par Elisée Reclus ; « Félix Fénéon dans le Roman d’un singe », par Bruno Leclercq ; « Paul Adam, “anarchiste” », par Bruno Leclercq ; « Le sexe du cœur », par Anne Berger ; « La littérature des assassins », par Maurice Beaubourg ; « Les laborieux», par Han Ryner, un entretien avec Caroline Granier, à propos des Briseurs de formules… Et bien d’autres textes d’Eric Dussert, Claude Louis-Combet, Lolita M’Gouni, Charles Péguy, Princesse Sapho, Sao-Maï Taï Luc, etc. A commander (chèque à l’ordre des Ames d’Atala) à : « Amer », porte cochère bleue, 82, rue Colbert, 59000 Lille. Site Internet.
« Caroline Granier : Henry Fèvre, plus de 70 ans après ta mort, les éditions Ressouvenances publient un de tes romans, Galafieu. Alors, heureux ?
Henry Fèvre : Oui, bien sûr, je me suis beaucoup attaché à ce personnage de Galafieu, que j’avais d’abord créé pour une pièce de théâtre d’ailleurs, avant d’en faire un personnage de roman. Malheureusement, le livre n’a pas été reçu comme je l’espérais.
CG : Il a pourtant été bien lu et beaucoup commenté. De nombreux littérateurs, à ton époque, en parlent : comme par exemple les deux auteurs qui signent Marius-Ary Leblond dans un des premiers ouvrages de critique littéraire sociologique : La Société française sous la Troisième République vue par les romanciers contemporains paru en 1905.
HF : Certes, mais c’est là le problème. As-tu lu ce qu’ils disent ? Je cite : « C’est en tant que raté qu’il est et finit anarchiste ». Ils voient en Galafieu un raté ! Un minable, quoi. Or pour moi c’est un véritable héros, bien que… c’est-à-dire justement parce qu’il est totalement inadapté à la société de son temps.
CG : Galafieu ne semble pourtant pas avoir d’idée politique précise. Il vit au gré de ses désirs, sans aucune théorie pour le guider, sans rallier aucun groupe politique.
HF : Eh bien oui, c’est cela qui me plait en lui. Il reste un homme libre. Moi aussi j’ai toujours répugné à m’engager dans un parti. C’est ce que j’écrivais l’autre jour – enfin, je veux dire en 1893 – à mon ami Lucien Descaves. Je lui demandais de se joindre à Jules Case, Jean Ajalbert et moi pour tenter de centraliser les forces littéraires et politiques de la jeunesse. Mais je voulais un groupement « en dehors de toutes formules politiques connues ». Je lui précisais bien : « Pas de programme étroit compromettant notre indépendance personnelle ».
CG : Donc, Galafieu, pas un raté ? Il a pourtant échoué à changer l’ordre social – et n’a même pas réussi à vivre de façon indépendante.
HF : On peut voir les choses autrement. C’est la société qui est ratée, qui ne laisse aucune place à des individus tels que Galafieu. Ou d’autres. On peut penser aux « oiseaux de passage » de Jean Richepin, aux déclassés, aux en-dehors, à tous les vagabonds… Mais je te parle d’une autre époque. Aujourd’hui, où sont les vagabonds ? Lire la suite »