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L'Expressionnisme allemand

mercredi, 19 août 2009 à 22:35

L’expressionnisme allemand

(France, 2006, 62mn)
ARTE F
Réalisateur: Stan Neumann


Un film qui montre combien ce mouvement artistique majeur est lié à l’histoire de son temps, et qui fait une large place aux oeuvres de peintres tels que George Grosz, Max Beckmann, Ernst Ludwig Kirchner, Franz Marc et Wassily Kandinsky.

Qu’est-ce que l’expressionnisme ? Pour tenter de répondre à cette vaste question, Stan Neumann commence par la fin. En 1936, l’exposition « Art dégénéré » organisée par les nazis ouvre ses portes à Munich. Parmi les 650 oeuvres exposées à la raillerie et à la haine, plus de la moitié relèvent de l’expressionnisme. Certains expressionnistes comme Emil Nolde expriment leur sympathie pour les thèses nazies. Mais rien n’y fait : aux yeux de Hitler et de ses partisans, ce sont des peintres sans talent, des dégénérés, pire, des criminels qui prennent la liberté « de représenter autrement ce que tout le monde est censé voir pareil ». Ce qui unit les expressionnistes, c’est sans doute cela : le rejet de la ressemblance et l’affirmation de la singularité de leur vision intérieure. Les nazis détruiront des milliers de leurs oeuvres. Le film nous plonge ensuite au coeur de ce mouvement « qui, de 1905 à 1924, a occupé à lui seul le terrain de l’art moderne en Allemagne et en Autriche. Un mouvement sans structure ni programme, sinon celui d’en découdre avec les conventions de l’art officiel et de la société bourgeoise ». Stan Neumann retrace les courants (« Die Brücke », « Der Blaue Reiter »), se penche sur les films (Le cabinet du docteur Caligari, Le golem, Le docteur Mabuse), évoque les rêves des architectes. Il montre comment l’expressionnisme, cri de révolte contre la guerre et la misère, est remis en cause par les communistes en tant qu’art bourgeois. Comment lui succède un retour à la représentation « objective » de la réalité (« Neue Sachlichkeit »). Comment il est accusé d’avoir créé le climat culturel qui a permis l’éclosion du nazisme. Son histoire est ponctuée par les oeuvres des peintres allemands et autrichiens les plus importants de l’époque : Grosz, Dix, Beckmann, Kokoschka, Schiele, Nolde, Marc, Kirchner, Kandinsky…

Intelligent et inventif
Un vieux projecteur grinçant dans lequel des oeuvres apparaissent tour à tour ; un meuble à tiroir en métal d’où un employé anonyme tire un à un, suspicieusement, les dossiers des peintres « dégénérés » ; des figures animées en pâte à modeler pour exprimer (le mot s’impose !) les principes esthétiques de l’expressionnisme… Stan Neumann a imaginé quelques jolies astuces, aussi efficaces que poétiques, pour mettre en scène son propos. Mais il n’en abuse pas et fait surtout une large place aux oeuvres – tableaux, dessins, gravures, sculptures, extraits de films. Il s’arrête longuement sur certaines toiles, promenant sa caméra d’un coin à l’autre, passant d’un gros plan à une vue d’ensemble. On découvre ainsi, dans toute leur flamboyance, La ville en feu de Ludwig Meidner (1913), La nuit de Max Beckmann (1917) ou Hommage à Oscar Panizza de George Grosz (1917/1918). Les acteurs François Marthouret (qui commente en voix off) et Rüdiger Vogler (qui dit des extraits de poèmes, de discours et d’articles en allemand) sont mis à contribution. Stan Neumann a réalisé un régal d’intelligence et d’inventivité.

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