Irrumations fin-de-siècle
ou lorsque le décadent taille sa plume !
Une traduction espagnole des Mémoires de mon ami a paru en février, sous le titre fantaisiste de Memoria de Georges el amargado…
(info : Pierre Michel)
Une nouvelle traduction italienne du Journal d’une femme de chambre est programmée pour avril. (infos : Pierre Michel).
Claude Louis-Combet est l’un des écrivains les plus importants de la seconde moitié du XXeme siècle. Il se prêtera à une lecture d’un chapitre de son ouvrage « Les égarées » (Louise du Néant) et à une rencontre avec le public, en présence de Dominique Viard. Ca se passe au Café-Livres 35 rue des Bouchers dans le Vieux-Lille Entrée gratuite Tel. 03.28.14.08.67 harmattan.lille@orange.fr Le 11 mars de 19h30 à 21h .
26 lettres d’Octave Mirbeau, de la collection Rossignol, sont en vente le 25 mars (lot 121, http://www.gros-delettrez.com/index3.html).
(info : Pierre Michel)
Une réédition des Contes cruels d’Octave Mirbeau, à l’identique, mais en un seul volume de 1260 pages, va sortir aux Belles Lettres le 17 mars. Prix : 45 euros.
couv du tome II de l’édition 2000
mars 2009
136p., 10€
Bagne. Enfer. Prison. Biribi. Torture. Enfermement. Cellule. Cachot. « On est sans nom. On n’est plus rien », disait la chanson d’Albert Londres. Résister. Tenir. La Guyane et ses îles. Ceci n’est pas une image d’Épinal. Encore moins un effet positif de la colonisation. Les coups. La faim. La damnation. Et à l’arrivée, la mort et l’abrutissement. Paul Roussenq (1885-1949) a affronté tout cela. Lui, l’anar, le bagnard de Saint‑Gilles, « l’Incorrigible », a survécu aux camps de concentration à la française. Il a décrit l’horreur carcérale sous le sunlight des tropiques. Un témoignage capital. Sur le passé certes, mais tellement actuel.
Après La Vie des forçats d’Eugène Dieudonné, Libertalia poursuit son exploration du système d’enfermement en rééditant L’Enfer du bagne, un livre-clé sur Biribi et les îles du Salut. Épuisé depuis 1957, ce texte du forçat qui cumula le plus de jours de cachot en Guyane (3 779 !) est présenté par Jean-Marc Delpech, docteur en histoire, auteur d’Alexandre Jacob, l’honnête cambrioleur (ACL). Il est illustré par Laurent Maffre, artisan de deux adaptations graphiques de L’Homme qui s’évada d’Albert Londres et Les Chambres du cerveau, d’après Stevenson (Actes Sud BD).
Le Jardin du Mage
Jean-Michel Perrin, est illustrateur, notamment pour Le Magazine littéraire, Picsou Magazine, et la revue de psychanalyse l’Autre. Trois bons points en somme pour travailler sur l’oeuvre de l’écrivain hongrois Géza Csáth ! C’est d’ailleurs lui, tiens donc, qui a illustré Le Jardin du Mage paru chez l’Arbre Vengeur fin 2006. L’occasion pour nous de nous pencher sur cette rencontre de l’illustrateur avec le texte et plus précisément de Jean-Michel avec le livre, l’éditeur et ses traducteurs. L’occasion aussi de nous demander si l’illustration littéraire se rapproche plus de l’écriture paratextuelle, ou de la traduction. On se souvient qu’en 1998, à l’occasion de la sortie de Combray, la bande dessinée de Stéphane Heuet élaborée à partir de l’œuvre de Marcel Proust A La Recherche du temps perdu, un journaliste s’était écrié : » Proust en B.D., c’est Proust qu’on assassine! « . Alors bon… l’illustrateur se soucie-t-il d’être conforme à ce qui est écrit, ou bien à ce qu’il lit ? Comme certains ne manqueront pas de le souligner, nous sommes bien naïfs dans ce domaine. C’est qu’en matière de gribouillis, nous n’y connaissons pas grand chose. Tout juste pressentons-nous que, comme l’écriture, le dessin ne va pas toujours de soi ! Il y a bien quelques évidences, quelques fulgurances, mais soyons clairs : le plus gros du travail consiste en de longues heures passées à tracer, regarder, gommer, encore et toujours.
Et puisque nous y sommes, nous lui avons également demandé quelle a été la nouvelle du volume qui lui a donné le plus de fil à retordre. D’ailleurs, dessine-t-on vraiment comme on tord et retord un fil ? Quoi qu’il en soit, il a pris le temps de nous éclairer sur son travail, entre deux crobards, et de nous dévoiler une autre contribution arbre vengeuresque. Qu’il en soit remercié.
J’ignorais l’existence de Csáth avant que Nicolas Etienne de l’Arbre Vengeur me contacte début 2006 en laissant, comme vous, un message sur le site Smartcucumber où il avait vu des dessins dont l’esprit lui semblait convenir aux textes du recueil. J’ai commencé à les lire, sans a priori, sans me dire que j’allais forcément les illustrer. Je précise qu’il n’y a pas eu à ce moment de rencontre entre les personnes, ni avec les éditeurs, vus pour la première fois en 2008, ni avec les traducteurs jamais croisés.
Le travail s’est enclenché, suffisamment de nouvelles m’ayant plu ou intrigué (même les moins convaincantes à mon goût ne sont jamais creuses, elles pouvaient m’apparaître différemment à la relecture, c’était un terrain mouvant donc intéressant) et les échanges se sont faits par mails ou coups de fil. Une circonstance a favorisé la réflexion, le temps de mûrissement : j’avais un travail parallèle, déjà entamé, aux délais plus pressés, l’illustration d’un livre pas du tout littéraire sur le développement du bébé. Lire la suite »
Lu chez Fornax :
Jean-Louis Estève est le Grand Mamamouchi du Laboratoire d’expérimentations graphiques (LEG) à l’école Estienne. Tout le monde sait cela. Ce que tout le monde ne sait pas forcément c’est qu’il est aussi l’un des meilleurs spécialistes français (voire mondiaux) de l’histoire et de la technique du papier au Moyen Orient, période de transition entre l’invention en Chine et l’arrivée de la technique dans notre Occident. Connaissances appuyée par de nombreux voyages in situ où il tente en douceur de faire avouer à de vieux manuscrits quelques-uns des secrets de leur support et par une pratique régulière de l’art papetier.
L’association Gutenberg et Compagnie se fait une joie de l’accueillir samedi prochain 7 mars 2009 de 9 h 30 à 12 h 30 et de 13 h 30 à 18 h 30 pour qu’il nous dispense son savoir sur le sujet. Lire la suite »