Actualité nietzschéenne
Quelques nouveautés relevées par Johan Grzelczyk quant à l’actualité nietzchéenne. Nous vous invitons à visiter le Nietzsche News Center pour vous tenir au courant :
« Bergson, Schopenhauer, Nietzsche. Volonté et réalité » d’Arnaud François, Paris, PUF, janvier 09, isbn : 978-2-13-057161-2, 25 €
Ce livre se veut la première confrontation systématique entre trois doctrines dont on a souvent signalé, comme en passant, les ressemblances multiples. Elle est menée du point de vue d’un problème original et précis, celui-là même qui se trouve au cœur des pensées de Bergson, Schopenhauer et Nietzsche, à savoir le problème des rapports entre volonté et réalité. La méthode qui se trouve essayée ici est inspirée de la pensée bergsonienne de la vie : selon cette méthode, la communauté d’impulsion entre trois doctrines présentant des analogies est d’autant plus certaines, et apparaîtra avec d’autant plus d’évidence, que leurs orientations générales divergent davantage. D’où le projet de mener la confrontation des trois doctrines tant dans leurs similitudes – et par-delà la dichotomie entre philosophie française et philosophie allemande – que dans leurs gestes propres, ceux-ci ne pouvant être ressaisis que de l’intérieur et à travers leurs effectuations concrètes. C’est que la divergence ajoute, ici, à la force de la preuve. Dans un contexte théorique et pratique où se fait sentir, peut-être plus que jamais, le besoin des philosophes de la vie, au-delà des malentendus auxquels leurs doctrines ont souvent donné lieu – et le retour à Bergson est sans doute une des manifestations les plus frappantes de ce besoin – cet ouvrage s’efforce de prendre le parti, d’autant plus indispensable, d’une lecture rigoureuse et historique des textes (vouée à donner, par la confrontation même qui est établie entre eux, un éclairage nouveau sur chacune des doctrines considérées indépendamment), et cela afin de dégager le problème que Bergson, Schopenhauer et Nietzsche, par leur réélaboration des concepts de volonté et de réalité, se mettent en mesure de poser à la philosophie d’aujourd’hui.
« La soeur de Zarathoustra » de José Pliya Paris, L’avant-scène Théâtre, ISBN : 978-2-7498-1092-8, décembre 2008, 11 €
« Paraguay, fin du XIXe siècle.
Une poignée de colons allemands fuyant l’Allemagne « juive et décadente », s’installe dans une réserve pour y fonder une Nueva Germania, « saine et purifiée ». Elisabeth Forster-Nietzsche dirige la colonie. Allemagne, même époque. Bismarck est chancelier. La gloire de Wagner est à son apogée et tandis que Richard Strauss triomphe, un philosophe à la pensée confuse (sic) sombre dans la folie. Elisabeth quitte toutes affaires cessantes le Paraguay. Elle vient prendre soin du frère, de l’homme, de l’amour de sa vie. »
Nietzsche en bande dessinée
à paraître courant 2009
Le dessinateur Cmax publiera, en 2009 aux éditions Lombard, une biographie de Nietzsche en Bande Dessinée, d’après le livre de M. Onfray, « L’innocence du devenir ».
« Nous proposons ici un portrait, une esquisse pour un portrait. Quelques traits de crayon pour signifier une énergie. Un Nietzsche poète, un penseur qui tient la juste et bonne distance entre les idées et les métaphores, les concepts et les images, un fleuve, un volcan, un orage qui pense et écrit. Un Nietzsche voyageur, solitaire, libre-penseur, fuyant le grégaire et les morales d’institutions, les dogmes religieux et leurs faux paradis… Un Nietzsche » dynamite », comme il se décrivait lui même. »
Séminaire « Wagner, Nietzsche, leur postérité »
Université Lille III, de décembre 2008 à mai 2009
Séminaire co-organisé par Hölger Schmid (STL) et Anne Boissière (CEAC)
Dans la Naissance de la Tragédie, Nietzsche s’insurge le premier contre une conception de l’oeuvre d’art tragique inspirée depuis toujours de la Poétique d’Aristote, pour explorer le phénomène primordial du chœur dansant, producteur de l’image et de l’espace scénique, le paradigme de ce que les Grecs appelaient mousikè (unité originelle de la musique, de la danse et de la poésie). Il entreprend par là même de répondre à la bouleversante modernité du drame wagnérien, dans son rapport inédit entre musique et scène, ce que l’on désignera désormais -et tant bien que mal- « l’oeuvre d’art totale ». C’est ce tournant nietzschéen, puis sa postérité, qu’on propose d’étudier, eu égard au fait que l’évolution de l’art européen depuis cette époque consiste d’une manière ou d’une autre en une explication avec l’idéal wagnérien. Sera à interroger la constellation théorique et pratique des poètes Baudelaire, Mallarmé, Valéry, lesquels se détournent résolument d’une conception traditionnelle de l’art comme imitation : soulevant la possibilité apparemment paradoxale d’un drame non imitatif, ils réintroduisent la danse comme noyau de l’oeuvre d’art et reposent, au sommet de la modernité, l’ancienne question de la mousikè.
Calendrier
Séances de 13 h à 16 h, salle E.004D
5 décembre 2008
16 janvier 2009
6 février 2009
13 mars 2009
3 avril 2009
22 mai 2009
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5/02/2009